Les Belges devraient dépenser davantage pour leurs vacances cet été qu'avant la pandémie
Après deux ans de pandémie, les Belges n'ont jamais eu autant envie de bouger! Sept sur dix partiront cet été. C'est le taux le plus élevé depuis 10 ans, d'après Europ Assistance. Et les Belges dépenseront plus qu’en 2019. Même si l’inflation et l’Ukraine inquiètent.
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- Publié le 14-06-2022 à 16h18
- Mis à jour le 14-06-2022 à 18h51
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Selon le 21e baromètre des vacances d’Europ Assistance* publié mardi, 71 % des Belges déclarent qu’ils partiront cet été en vacances. Sachant que par vacances, on entend une période de plus de 4 nuits consécutives passées hors du domicile, hors raison professionnelle, entre juin et septembre 2022). Ce chiffre de 71 % est en croissance de 18 points par rapport à 2021, logique dans un contexte où la crise sanitaire s’éloigne. Mais c’est aussi le taux le plus élevé depuis 10 ans. En outre, parmi ceux qui déclarent vouloir partir cet été, ceux qui s’en iront trois semaines et plus seront plus nombreux qu’il y a un an (à 27 %). Et trois sur dix partiront même plusieurs fois (+16 points). L’envie de voyage est là, et bien là. Les principaux freins à l’organisation des vacances sont aujourd’hui l’inflation et la hausse des prix (62 %) devant la pandémie (48 %) et la situation en Ukraine (43 %) qui s’impose désormais dans les préoccupations. L’évolution de ces trois facteurs dans les prochains mois sera déterminante, dit Europ Assistance.
Comportement d’avant la crise
Quant au budget de vacances moyen (c'est-à-dire la moyenne de tous les types de composition de ménages), il augmente de 15 %, à 2 289 euros, contre 1 983 euros en 2021. Il est même supérieur à celui de 2019 (2 242 euros). "Ceux qui ne sont pas partis pendant le Covid ou qui ont épargné, partent cette année et dépensent davantage, constate Xavier Van Caneghem, porte-parole d'Europ Assistance. On retrouve un peu notre comportement d'avant la crise."
Si, sans surprise, la France reste la destination étrangère la plus populaire, même si elle recule par rapport à l'été 2022 (-8 points, 30 %), elle est une nouvelle fois suivie par la Belgique. Comme l'an dernier, notre pays, même s'il est en recul (5 points), se maintient en effet devant l'Espagne et l'Italie. "Il y a beaucoup plus de diversité dans la liste des destinations que l'an dernier, commente Xavier Van Caneghem. L'Allemagne, la Grèce et la Turquie regagnent quelques points et les gens vont aussi en Croatie ou en Bulgarie par exemple."
Les critères des Belges relatifs au choix de leur destination? Le budget (43 %), la météo (41 %) et la qualité des infrastructures (40 %) d’abord. Les risques d’infection au Covid-19 tombent de la 3e à la 9e place. Par contre, la guerre en Ukraine influence désormais 24 % des Belges.

Hôtel, le retour
La mer reste le must pour les Belges mais la découverte des villes (city-trips) reprend du galon, devant la campagne, moins prisée que l’été dernier (effet Covid toujours), la montagne et les voyages itinérants.
Côté hébergements, l’hôtel fait son grand retour au détriment des locations d’appartements ou de maisons qui avaient tant plu pendant le Covid. Près d’un Belge sur deux (47 %, en hausse de 12 points) choisit donc l’hôtel cet été, comme avant la crise. La voiture personnelle reste le moyen de transport le plus populaire même si elle perd un peu de son attrait par rapport à l’an dernier. L’avion, lui, remonte dans les suffrages.
Farniente... et travail
Que font les Belges une fois sur place? Ils souhaitent d'abord se détendre et passer du temps avec leurs proches (58 % des Belges seront en compagnie de leurs enfants). Et 18 % des Belges (population active) ont aussi l'intention de... travailler (en hausse de 9 points). "Les gens ont pris l'habitude de travailler chez eux et cette mixité entre travail et loisirs va se voir de plus en plus pendant les vacances", pointe le porte-parole d'Europ Assistance.
Enfin, 13 % des Belges déclarent que l’empreinte écologique joue un rôle crucial dans le choix de leur destination (+1 point) et 52 %, un rôle important (+2 points). En pratique, ils ont déjà adapté certains comportements l’été dernier. Comme manger et faire ses achats dans des commerces gérés par la population locale, utiliser des gourdes, éviter les activités qui ne respectent pas l’environnement, etc. Avec un engagement plus fort, on s’en serait douté, chez les 18-25 ans.
*Enquête réalisée par Ispos du 22 avril au 13 mai 2022 auprès de 15 002 personnes dans 11 pays d’Europe (dont la Belgique), les Etats-Unis, le Canada, la Thaïlande et l’Australie.