Montres, bijoux, voitures mais aussi... BD et fossiles: ces objets qui valent une fortune aux enchères
La plateforme Catawiki a non seulement vu un plus grand nombre d’acheteurs en quête d’investissement refuge, mais aussi davantage de vendeurs désireux de profiter d’un engouement pour le luxe. Les Belges ont contribué aux achats à concurrence de 300 000 objets.
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Publié le 02-02-2023 à 07h02 - Mis à jour le 02-02-2023 à 09h43
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La plateforme d’enchères Catawiki, spécialisée dans les objets d’exception dans le luxe, l’art et les objets de collection, a signé une année 2022 mirifique clôturée sur un nombre record de plus de 3,7 millions d’objets proposés à la vente dont plus de 3 millions ont trouvé acquéreur. Sur le seul mois de novembre, le plus fameux de son histoire qui a débuté aux Pays-Bas en 2008, pas moins de 450 000 ventes ont abouti. Une performance historique que la place de marché en ligne met en parallèle avec le pic d’inflation du dernier trimestre de l’année dernière. “L’inflation persistante et l’augmentation du coût de la vie ont poussé la population à chercher d’autres sources d’investissements et de revenus”, explique Cyrille Coiffet, Vice Président et General Manager Art&Antiques chez Catawiki.
En cette période d’incertitudes, cette réflexion vaut en effet pour ceux qui achètent, “et veulent sécuriser leur investissement dans des objets de luxe vus comme un placement refuge”, mais aussi pour ceux qui vendent, “désireux de profiter d’un engouement pour le luxe.” Dans son rapport 2022, la plateforme relève que l’an dernier les Belges ont acheté environ 300 000 objets sur la plateforme (soit 10 % des achats). À titre de comparaison, ils n’en avaient acquis que quelque 110 000 en 2020. Mais c’est surtout du côté de nouveaux vendeurs que Catawiki a fait le plein. Le nombre d’objets proposés à la vente par des Belges a explosé à plus de 300 000. “Une première pour plus de la moitié des vendeurs belges.” Et cette nouvelle dynamique vaut pour l’ensemble des pays dans lesquels la plateforme est présente (plus de 60 au total, traduite en 17 langues), dont les principaux contributeurs sont l’Italie, la France, les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Espagne.
”Rolex”, l’alerte de recherche numéro 1
Cette arrivée massive de nouveaux acquéreurs et de nouveaux acheteurs a quelque peu modifié l’offre. “Avec davantage d’objets de luxe – montres, joaillerie, voitures…, perçus comme un placement sûr et suscitant une forte demande”, ajoute Cyrille Coiffet. Le terme “Rolex” était d’ailleurs l’alerte de recherche la plus fréquemment définie par les utilisateurs du monde entier. Devant les Louis Vuitton, Cartier et autres Hermès. De son côté, “Swatch” a été la marque à la croissance la plus rapide avec des ventes multipliées par 12 !

Catawiki a également vu passer davantage d’articles de mode. “Elle arrive très largement en tête car ce sont des marques mondiales très recherchées dans tous les pays de la planète”, précise-t-il, notant qu’il y a eu deux fois plus de vêtements ou d’accessoires de mode vendus l’an dernier qu’en 2021. D’autres objets de collection de luxe tels que les whiskys et les spiritueux, “soit des articles ayant le potentiel de conserver leur valeur au fil du temps”, ont également affiché une croissance à deux chiffres.
L’autre grand changement concerne le nombre toujours plus important d’artistes ayant rejoint la plateforme (+35 %). “Ils ont compris l’intérêt de proposer leurs œuvres en direct, sans intermédiaires, ajoute-t-il. Cette révolution visant à démocratiser le monde de l’art ne cesse de prendre de l’ampleur.” Catawiki l’a compris aussi, qui désormais fait appel à eux pour des offres exclusives. “Depuis quelques années, on a de plus en plus d’objets neufs mais proposés en séries limitées. Les œuvres d’art en font partie tout comme certaines montres neuves et whiskies nouvellement distillés.”
Près de 30 000 euros pour le squelette d’un dinosaure marin
Cet afflux d’offres et de demandes a boosté les prix. Certaines catégories ont battu des records : un diamant de 6,07 carats d’une valeur de près de 200 000 euros ; une œuvre d’art rare de Kippenberger vendue pour plus de 120 000 euros ; ou encore un fossile de ptérosaure qui s’est envolé à 30 000 euros. L’objet le plus cher acheté par un Belge l’an dernier était une Bugatti Type 35 B Supercharged Pur Sang de 1927 pour 255 000 euros. Un acheteur belge a également mis 29 000 euros pour s'offrir le squelette complet d’un mosasaure (dinosaure marin).

Du côté des BD, la plateforme pointe entre autres un dessin original de Lucky Luke (9 500 euros) et un album de Tintin de 1945 (Le Trésor de Rackham Le Rouge, 1 302 euros).

“Cette année 2022 a vu l’émergence chez Catawiki de la pop culture : Lego de collection, objets iconiques liés à des stars… , conclut Cyrille Coiffet. Un mouvement dans lequel on peut inclure le succès de la vente réussie de 40 œuvres liées à la BD, dont la planche “Friendly Chap” (10 000 euros)”.
