Des "scores médiocres en matière d’environnement" pénalisent toujours Bruxelles par rapport aux autres grandes villes
Dans ce classement qui prend en compte des critères économiques, environnementaux, d’innovation et des transports, Bruxelles continue de stagner dans le ventre mou. Ses performances environnementales sont particulièrement médiocres.
Publié le 08-03-2023 à 11h12 - Mis à jour le 08-03-2023 à 14h22
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Bruxelles occupe cette année la 41e place dans l’indice Global Cities Index de Schroders, en progression de 11 places par rapport au classement précédent. Il permet de classer les grandes villes du monde en fonction de critères économiques, environnementaux, d’innovation et de transports.
”Le classement a également pour but d’identifier les villes qui combinent le dynamisme économique avec des universités de renommée mondiale, des politiques environnementales visionnaires et d’excellentes infrastructures de transports. Ces piliers évaluent quantitativement les mérites d’une ville”, détaille Schroders, société de gestion indépendante.
Bruxelles, pas très verte…
Concernant la capitale belge, Schroders note que peu de changements sont survenus durant l’année écoulée. “La ville affiche toujours des scores médiocres en matière d’environnement, mais cela n’a pas changé par rapport à l’année dernière. Elle demeure une ville importante, en particulier dans le contexte de l’Union européenne, mais n’a pas l’envergure et l’offre de certaines autres villes européennes”, analysent les auteurs.
Quant au sommet du classement, il a été bouleversé par la prise en compte d’un nouveau facteur : le capital-risque. Il permet ainsi à San Francisco de bondir en tête du classement, suivie par Boston et Londres.
”La progression de San Francisco fait suite à l’introduction d’un score spécifique de capital-risque dans l’indice. En résumé, la mesure de l’innovation, qui évaluait précédemment la force des universités d’une ville, surveille désormais également le montant des fonds de capital-risque destinés aux entreprises d’un lieu spécifique”, révèle Schroders. “San Francisco, au cœur de l’innovation technologique, et Boston, en tant que centre d’innovation biomédicale, ont vu leur classement s’améliorer à la suite de l’introduction de ce score.”
L’émergence des cités asiatiques
Au niveau européen, derrière Londres, Paris parvient à se hisser à la 10e place, Stockholm à la 18e et Madrid à la 20e. Berlin est parvenue à faire une jolie progression, passant de la 31e à la 22e place, grâce à “de bons scores en matière de financement du capital-risque et de politique environnementale”.
Le classement permet également d’observer la montée en puissance de grandes villes asiatiques. “Quatre villes chinoises ont également figuré dans le top 30 […]. L’indice a constaté que les solides universités chinoises et les industries technologiques prospères de ces villes ont maintenu leur classement. Les villes indiennes et indonésiennes ont également connu une progression rapide. Des villes comme Mumbai, Kuala Lumpur et Jakarta ont bénéficié d’une attention accrue portée à la technologie et à l’innovation, ainsi que d’une main-d’œuvre hautement qualifiée”, souligne le rapport.
La tendance générale confirme en tout cas le rôle central des grandes métropoles. “L’indice actuel montre que malgré les conséquences de la pandémie et du télétravail, les villes restent les moteurs économiques de l’économie mondiale. Leur capacité à fournir des espaces de travail collaboratifs et à proposer de fantastiques restaurants, théâtres et expériences de vente au détail ne peut être reproduite en ligne”, conclut Hugo Machin, gérant de portefeuille chez Schroders.