"Il n'y a pas lieu de s'inquiéter": Olaf Scholz tente de rassurer après le plongeon de Deutsche Bank
Deutsche Bank a plongé en Bourse vendredi matin. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, se veut rassurant.
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Publié le 24-03-2023 à 15h34 - Mis à jour le 24-03-2023 à 16h26
Vers 11 heures vendredi, l'action Deutsche Bank, première banque allemande, a chuté de 11,23% en Bourse après la forte augmentation du coût de l'assurance contre le risque de défaut (CDS). Il s'agit de la troisième perte consécutive en trois jours. Le titre a ainsi perdu plus d’un cinquième de sa valeur depuis le début du mois.
Pourtant, le chancelier Olaf Scholz se dit serein. "La Deutsche Bank a fondamentalement modernisé son modèle économique. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter de quoi que ce soit", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. "Le système bancaire est stable en Europe", a-t-il assuré, alors que la crainte d'une crise financière faisait chuter les marchés vendredi.
Depuis deux semaines, le secteur bancaire en Europe et aux Etats-Unis vit de fortes turbulences, marquées par la faillite de la californienne Silicon Valley Bank (SVB), puis de deux autres banques régionales américaines ainsi que le sauvetage de Credit Suisse via son rachat forcé par UBS.
Le pétrole dans le rouge
Les prix du pétrole chutent vendredi, lestés par les turbulences dans le secteur bancaire, qui ne semblent pas terminées et qui éloignent les investisseurs des actifs à risque comme les matières premières.
Vers 10H30 GMT (11H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai perdait 3,23% à 73,46 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, abandonnait 3,56% à 67,47 dollars.
Les craintes quant à la solidité du secteur bancaire ont repris de plus belle vendredi, les Bourses européennes s'inscrivant en fort repli après une nette augmentation du coût de l'assurance contre le risque de défaut (CDS) de plusieurs banques européennes.
Les deux références mondiales du brut ont ainsi perdu une grande partie de leurs gains cette semaine, "les craintes de contagion (dans le secteur bancaire) et les risques de récession continuant à freiner la demande d'actifs plus risqués", explique Han Tan, analyste d'Exinity.
Depuis la faillite de la banque californienne Silicon Valley Bank (SVB), puis de deux banques régionales américaines, suivi d'autres turbulences en Europe, les investisseurs délaissent les actifs à risque comme les matières premières, malgré des regains de confiance passagers.
Autre facteur pesant fortement sur les prix du brut: la secrétaire américaine à l'énergie, Jennifer Granholm "a laissé entendre que le remplissage des réserves stratégiques (SPR) de pétrole des Etats-Unis pourrait prendre des années", indique Stephen Brennock, de PVM Energy.