Les prix du pétrole reviennent en terrain positif
Vers 10H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, prenait quelque 0,07% à 72,65 dollars.
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- Publié le 01-06-2023 à 12h47
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Les prix du pétrole revenaient en terrain positif jeudi, après une nouvelle étape franchie dans le dossier du relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis, éloignant le risque de défaut de paiement et dopant les actifs à risque.
Vers 10H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, prenait quelque 0,07% à 72,65 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en juillet, gagnait 0,03% à 68,11 dollars.
"Les prix du pétrole ont augmenté au début de la journée de jeudi, changeant la donne" par rapport aux séances du début de la semaine, durant lesquelles le WTI et le Brent ont dévissé d'environ 7%, commente Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.
"Les gains de prix résultent d'un retour de l'optimisme sur les marchés, suite à l'adoption par le Congrès de la loi sur le plafond de la dette américaine", explique l'analyste.
Les élus de la Chambre des représentants ont en effet adopté mercredi à une très large majorité le texte visant à relever le plafond de la dette. Le texte doit désormais être adopté par le Sénat.
Défaut de paiement "très improbable"
Avec perspective d'un défaut de paiement américain désormais "très improbable", "les marchés ont poussé un soupir de soulagement collectif, ce qui a renforcé l'appétit pour le risque et soutenu les prix du pétrole", poursuit M. Evangelista.
Les inquiétudes persistantes concernant la demande de la Chine, premier pays importateur de brut au monde, limitent toutefois les gains, affirme l'analyste.
L'activité manufacturière en Chine a connu en mai un repli pour le deuxième mois consécutif. L'indicateur d'activité non-manufacturier, qui inclut notamment les services, a lui aussi baissé en mai, confirmant une reprise économique plus compliquée que prévu après la pandémie de Covid-19.
Les investisseurs attendent également la publication de l'état des stocks hebdomadaires commerciaux américains par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).
La fédération des professionnels du secteur, l'American Petroleum Institute (API), a estimé mercredi soir que les stocks de brut avaient grimpé d'environ 5,2 millions de barils la semaine dernière, et ceux d'essence d'environ 1,89 million de barils. Les données de l'API sont réputées toutefois moins fiables que celles de l'EIA.
Les analystes tablent pour leur part sur une baisse de 1,5 million de barils des réserves commerciales de brut, et de 1,1 million de barils d'essence, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
Autre événement majeur pour les marchés pétroliers, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) se réunissent dimanche à Vienne, siège de l'alliance, pour un éventuel ajustement de leur niveau de production.
Si les analystes penchent pour une approche attentiste avec un maintien du niveau actuel, la probabilité d'un resserrement augmente toutefois à mesure que les cours dévissent.