L’Australie passe une importante commande de missiles aux Etats-Unis. Pour contrer la Chine ?
Le pays-continent renforce son armée afin de contrecarrer potentiellement les puissances voisines. Les États-Unis raflent plusieurs contrats.
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- Publié le 21-08-2023 à 11h03
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Un début de semaine aux accents guerriers. L’Australie a annoncé ce lundi avoir commandé plus de 200 missiles de croisière Tomahawk aux États-uniens.
De quoi octroyer à l’Australie des armes parmi “les plus puissantes et les plus technologiquement avancées”, s’est félicité le ministère de la Défense australien.
Montant total de la transaction ? Aux alentours de 830 millions de dollars, qui devraient principalement finir dans les caisses de Raytheon, le producteur actuel de ce type de missiles.
”Nous investissons dans les capacités dont notre force de défense a besoin pour tenir nos adversaires en échec loin de nos côtes et assurer la sécurité des Australiens dans le monde complexe et incertain dans lequel nous vivons aujourd’hui”, a commenté le ministre de la Défense, Richard Marles, dans un communiqué, alors que l’Australie renforce son armée en profondeur pour potentiellement contrer les puissances militaires voisines, et en particulier la Chine. Car si le pays a développé les relations commerciales avec l'Empire du Milieu ces dernières années, les tensions se sont également accentuée dans la région et l'Australie ne cache pas son rapprochement avec les Etats-Unis, pays qui se pose clairement en antagoniste de la Chine et soutien de Taïwan.
Courte et longue portée
Par ailleurs, selon le site spécialisé MilitaryLeak, l’US Department State et l’Australie se sont accordés pour une vente potentielle de leur système de roquettes d’artillerie à haute mobilité M142 HIMARS et autres équipements connexes. Coût potentiel si celle-ci devait se réaliser ? 975 millions de dollars supplémentaires.
De quoi assurer une capacité de frappe à longue portée et une capacité de réponse rapide à plus courte distance. Les missiles Tomahawk peuvent d’ailleurs être utilisés dans le cadre de l’Aukus, le pacte militaire noué entre l’Australie, le Royaume-Uni et les États-uniens et la construction de sous-marins nucléaires, au grand dam de la France qui s’était faite doubler par les Anglo-Saxons dans ce dossier.
”Alors que nous entrons dans ce que beaucoup appellent l’ère des missiles, ceux-ci constitueront des outils essentiels pour permettre aux forces de défense australiennes de remplir leur mission de défense des Australiens”, a déclaré Pat Conroy, le ministre du développement international, du Pacifique et de l’industrie de Défense australien.