Coupe du monde de rugby: la France va-t-elle vraiment profiter d'importantes retombées économiques?
L’organisation de la coupe du monde devrait rapporter à l’Hexagone un montant inégalé.
- Publié le 14-09-2023 à 18h33
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Depuis vendredi dernier, la France vibre au rythme de la Coupe du monde de rugby. Une dixième édition qui a commencé sur les chapeaux de roues pour l’équipe tricolore, battant son rival historique la Nouvelle-Zélande (27-13) pour le match d’ouverture. Ce jeudi à 21 heures, les Bleus comptent prolonger sa bonne forme face à l'Uruguay au Stade Pierre Mauroy (à Villeneuve-d'Ascq, près de Lille).
Mais en dehors de l’aspect purement sportif, les Français peuvent également se réjouir des retombées économiques de l’organisation de l’événement.
C’est du moins ce que démontre Deloitte dans une étude publiée en 2017, année de l’annonce de l’élection de la France comme pays hôte. Selon l’agence de consulting, le Mondial devrait générer entre jusqu’à 2,4 milliards d’euros, de manière directes ou indirectes. Un chiffre en augmentation constante par rapport aux précédentes éditions de la compétition.
Un total qui s’explique tout d’abord par les 2,7 millions de billets vendus pour les 48 matchs de la compétition. En plus des billets, il y a évidemment la consommation des spectateurs sur place en boissons et nourritures. “Les dépenses des spectateurs et participants, étrangers ou français, qui sont attribuables à la compétition […] représenteront un total de 720 millions d’euros à 916 millions d’euros”, avançait l’étude, ajoutant que “les dépenses touristiques et d’organisation représenteront un impact direct total évalué entre 0,9 et 1,1 milliard d’euros.”, précise le rapport.
Hôtels et restaurants en profitent
Parmi les spectateurs se rendant à l’événement, près de 600 000 d’entre eux sont des visiteurs étrangers. De quoi rallonger un peu plus la période des vacances, généralement profitables, pour tout l’écosystème des dix villes hôtes du Mondial. Selon le cabinet de consulting spécialisé dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie MGK, plusieurs villes enregistraient déjà en juin une augmentation de plus de 50 % de réservations dans les hôtels par rapport à d’habitude comme Saint-Etienne (64 %), Nantes (54,7 %) ou encore Lille (51,1 %).
À côté de ça, tous les supporters ne se rendront pas forcément systématiquement dans les stades pour regarder les matchs. 24 % des visiteurs sont également attendus dans les fan zones. De quoi faire profiter l’économie locale des restaurants, cafés et autres commerces. Mais aussi de relancer l’emploi dans l’hôtellerie. Dans son étude, Deloitte estime que l’événement profiterait à la création et à la préservation de 17 000 jobs.
À noter également que le secteur du transport et les activités touristiques vont pouvoir bénéficier de cette célébration post-estivale pour prolonger la période bénéfique des vacances.