Voiture essence, diesel, hybride ou électrique : quelle est la moins chère en coût total en Belgique ?
Le prix d’achat d’un véhicule électrique, plus onéreux qu’une voiture thermique, reste un gros obstacle à sa diffusion. Mais à l’usage, le conducteur peut s’y retrouver financièrement, d’après une étude du Bureau du plan.
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- Publié le 19-09-2023 à 16h13
- Mis à jour le 19-09-2023 à 16h35
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Il faut désormais être un fameux mathématicien si l’on veut acheter un nouveau véhicule et essayer de payer le moins possible par mois. Avec l’arrivée des voitures électriques et hybrides, le marché s’est ainsi fortement diversifié et complexifié ces dernières années. “Avant c’était plus facile, explique Baudouin Regout, le nouveau Commissaire du Bureau fédéral du Plan. Le candidat acquéreur avait deux grands critères, le nombre de kilomètres qu’il effectuait par an et le prix d’achat du véhicule”.
Aujourd’hui, d’autres éléments rentrent en compte, comme le prix de l’électricité, du carburant, les taxes, différentes en fonction du type de voitures et de la région habitée, les coûts d’entretien qui ne sont pas les mêmes entre véhicules thermiques et électriques, la dépréciation du véhicule, là aussi distincte entre les types de motorisation et variant selon les nouvelles normes environnementales,… Bref, difficile de s’y retrouver. Le Bureau du Plan a tenté d’y voir plus clair en publiant une étude sur le sujet. “Selon l’Agence internationale de l’énergie, le coût d’achat des véhicules électriques reste un obstacle majeur à leur diffusion, explique l’étude. Toutefois, un acheteur rationnel prendrait également en compte les coûts d’exploitation moins élevés des véhicules électriques par rapport aux motorisations conventionnelles, et se laisserait guider par le coût total de possession”.
Les voitures électriques intéressantes pour les grands voyageurs
C’est ce coût total de possession (TCO en anglais pour Total cost of ownership) qu’a tenté de calculer le Bureau du plan en fonction de différents profils de consommateurs (kilométrage par an) et de véhicules. “On observe dans notre analyse que, dans aucun segment de marché, un type de motorisation surpasse clairement les autres ou est surpassé par les alternatives, explique l’étude. Il ressort aussi qu’aucune voiture électrique n’est disponible dans plusieurs segments du marché belge”. En Wallonie, le groupe des dix modèles ayant le TCO le plus bas reste dominé par les voitures à essence et diesel. Ce n’est que dans la catégorie de distance la plus élevée que l’on trouve également des voitures électriques avec des TCO plus bas. “Les voitures électriques sont financièrement plus intéressantes pour les profils d’utilisateurs dont les besoins de déplacement sont élevés”, insiste l’étude. "Sur le segment des véhicules parcourant 30 000 km par an, les voitures électriques ont le TCO le plus bas dans toutes les classes de puissance dans lesquelles elles sont proposées, et la différence avec les autres groupes de motorisation est très prononcée".
Au moins 500 euros par mois à Bruxelles
Impossible pour le moment de tirer de grandes conclusions : tout dépend plus que jamais du profil du conducteur. “Au-delà du coût total de possession, les consommateurs peuvent évidemment attacher de l’importance à des éléments non monétaires lorsqu’ils choisissent des modèles de voitures spécifiques, comme la performance, le confort, la sécurité, la fiabilité”, poursuit l’étude. Les motorisations alternatives restent aussi entravées par des obstacles tels que le scepticisme des consommateurs, la peur de la “batterie vide” et des taux d’actualisation implicites élevés”.
Un autre outil (Le “Car Cost Calculator”) développé par Bruxelles-Environnement est lui beaucoup plus concret. Il permet de calculer le coût d’une voiture par mois en fonction de son modèle et de sa motorisation. Il permet aussi de constater ce que les Bruxellois peuvent économiser en optant pour d’autres options que la voiture, devenue de plus en plus un objet de luxe. Entre achat, entretien, taxes, assurances et autre, l’utilisateur s’en sort très rarement en dessous de 500 euros par mois en acquérant un véhicule dans la capitale.