Le networking "utile"

CO-ENTREPRENEUR CAFE #26 | Le networking semble un sport obligé pour tout fondateur de start-up | Chronique signée Roald Sieberath, Multi-entrepreneur, coach de start-up et venture partner pour LeanSquare, directeur de AI Black Belt, professeur invité à l’UCL et à l’UNamur

Roald Sieberath
Le networking "utile"
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CO-ENTREPRENEUR CAFE #26 | Le networking semble un sport obligé pour tout fondateur de start-up.

Chronique signée Roald Sieberath, Multi-entrepreneur, coach de start-up et venture partner pour LeanSquare, directeur de AI Black Belt, professeur invité à l’UCL et à l’UNamur

L’agenda d’un entrepreneur est souvent rempli d’événements dits de networking : telle conférence du secteur, suivie d’un drink, telle réunion d’un organisme d’animation économique, telle présentation de produit. Autant d’occasions pour rencontrer des clients potentiels, de futurs collaborateurs, des partenaires éventuels. L’entrepreneur débutant fait pourtant quelques erreurs:

1) N’aller à aucun networking . Les "bosseurs" tombent dans ce piège : " Je n’ai pas le temps pour ça, je suis trop occupé à travailler sur ma start-up ". En brossant tous les événements de networking, ils loupent l’opportunité de confronter leur projet à un feedback du marché, de trouver des contacts utiles (par l’effet "via via").

2) Aller à tous les networking . L’excès inverse n’est guère mieux : certains deviennent accros au networking, et se retrouvent tous les soirs à un autre événement. Outre l’impact sur la santé de tous ces sandwiches et drinks, c’est l’impact réel sur le business qui peut poser question : n’est-on pas en train de se distraire, de ne pas avancer sur l’essentiel (le produit, le client) ?

3) Parler avec les mêmes . Le Belge est en partie latin… mais bien moins que nos amis méditerranéens. Et on se retrouve si souvent à discuter avec les deux ou trois personnes que l’on connaît déjà, plutôt que d’aller briser la glace avec des inconnus. L’organisation peut jouer un rôle et faciliter les contacts par des badges, ou forcer un peu les rencontres avec un format world café.

4) Vouloir prendre ou offrir ? Déformation typique du débutant : vouloir que chaque interaction soit profitable. L’auteur Adam Grant a caractérisé des profils de taker (qui cherche à prendre dans toute interaction) et de giver (qui offre). La recommandation est de se rendre utile en se profilant plutôt comme giver .

5) Manquer de follow-up . Une fois le contact amorcé au networking, il est impératif de faire un follow-up : au minimum une connexion sur réseaux sociaux (professionnels), idéalement un petit email qui reprend les éléments discutés, et ouvre la porte pour aller plus loin.

En faisant attention à ces quelques points, l’entrepreneur multiple la probabilité que l’interaction soit fructueuse.

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