Co entrepreneur Café #57 : De l’échoppe à l’e-shop

Une chronique signée Roald Sieberath - Multi-entrepreneur, coach de start-up et venture partner pour LeanSquare, directeur de AI Black Belt, professeur invité à l’UCLouvain et à l’UNamur

Roald Sieberath
Co entrepreneur Café #57 : De l’échoppe à l’e-shop

Le confinement a laissé un grand nombre de nos petits commerçants dans de grandes difficultés : en dehors des aides d’état, ils souhaiteraient avant tout pouvoir rouvrir, à tout le moins pouvoir poursuivre leur activité de commerçant. On entend plaider pour des ouvertures sur rendez-vous. On entend certains pester contre le Black Friday, qui va voir nos achats se diriger vers des plateformes e-commerce, très souvent à l’étranger. C’est une réalité : sans même parler de géants comme Amazon ou Zalando, l’e-commerce s’est davantage développé chez nos voisins, et beaucoup d’achats se font en France ou aux Pays-Bas.

Pourtant, il n’est pas si compliqué, même pour un tout petit commerce de se doter d’un e-shop simple. Un site e-commerce développé sur mesure par une agence pour une grosse PME, ça peut certes demander du temps et des moyens, mais il existe des solutions très simples (et belges !) où l’e-shop coûte un simple abonnement autour de cinquante euros par mois.

En discutant avec les responsables de plusieurs de ces plateformes (Shopitag, CuteSocial, Essentiels. shop, etc.), ils me confirment tous : "Oui, c’est possible techniquement de configurer un site e-commerce simple en un ou deux jours".

Qu’est-ce qui bloque alors ? C’est souvent que le commerçant est intimidé par une tâche non familière. Il a besoin de "petites mains numériques" pour l’aider, y compris pour des tâches aussi simples d’apparence que de créer un catalogue, de prendre et uploader des photos… Et de gagner en maturité numérique. Nous aurions besoin d’une "pédagogie" de l’e-commerce, qui montre à un commerçant que mutatis mutandis un e-commerce c’est finalement assez proche d’un commerce habituel. Que l’e-shop n’est pas si différent de son shop. Les éléments essentiels peuvent être semblables : un "lieu" (qui devient virtuel), des clients, une chalandise (on dira un "trafic" sur le Net), des actions de pub (Ads), une transaction, et le "petit plus" de service qui engage l’adhésion et fidélité du client.

Reste une question de timing : comme dans le proverbe asiatique sur le bon moment pour planter un arbre, le meilleur moment était de démarrer son e-commerce il y a 10 ans ; le second meilleur moment, c’est maintenan

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