Tour de table d’entrepreneurs
LIBRE ECO WEEK-END | CO-ENTREPRENEUR CAFE #28 Les vertus du working lunch ensemble (un simple sandwich ou salade), pour partager les histoires des uns et des autres, et en tirer des leçons collectives. On peut y débattre de façon constructive sur la co-création de produits, la gestion du cash, etc. – Chronique signée Roald Sieberath, Multi-entrepreneur, coach de start-up et venture partner pour LeanSquare, directeur de AI Black Belt, professeur invité à l’UCL et à l’UNamur
Publié le 01-11-2020 à 06h00
:focal(635x325:645x315)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/H6VHKM6ES5CITHLACREL7MS3LQ.jpg)
Les vertus du working lunch ensemble (un simple sandwich ou salade), pour partager les histoires des uns et des autres, et en tirer des leçons collectives. On peut y débattre de façon constructive sur la co-création de produits, la gestion du cash, etc.
– Chronique signée Roald Sieberath, Multi-entrepreneur, coach de start-up et venture partner pour LeanSquare, directeur de AI Black Belt, professeur invité à l’UCL et à l’UNamur
Ces dernières semaines, j’ai la chance d’accompagner la Scale Tribe de LeanSquare, un petit groupe d’entrepreneurs de qualité, de start-up prometteuses (Pootsy, Digiteal, Cooperlink, TrustUp,… ). Outre un coaching individualisé, nous prenons un working lunch ensemble (un simple sandwich ou salade), pour partager les histoires des uns et des autres, et en tirer des leçons collectives. On n’est plus dans le savoir partagé ex cathedra , mais dans le partage d’expériences entre pairs ( peer-learning ). Sans rentrer dans les détails, on a pu y débattre de façon constructive sur la co-création de produits, la gestion du cash, etc.
C’est là un exercice que j’adore, parce qu’il repose sur l’intelligence collective (IC) d’un groupe. Des études ont montré que l’IC d’un groupe ne dépend pas tant du QI de quelques individus, mais plutôt de la capacité à mener une discussion intelligente, à l’écoute, etc. Dans une société où l’on valorise les high potentials , et où les forts en gueule s’imposent, j’ai été fasciné que cette ressource reste si peu et si mal utilisée.
Il y a dix ans, j’ai eu l’occasion de me former à un corpus d’intelligence collective, que l’on appelle Art of Hosting ( meaningful conversations ) et qui comprend des techniques telles que World Café , Forum Ouvert, Appreciative Inquiry, sociocratie, etc. Depuis lors, je trouve souvent assez pauvres les réunions en larges groupes, où la conversation est souvent dominée par quelques forts en thème, et où les participants décrochent vite, et s’absorbent sur leur PC ou smartphone.
Nos organisations, notre monde politique, auraient bien besoin d’intégrer ces pratiques participatives et agiles…
Une des choses que l’on apprend en art of hosting, c’est que tant que l’on est moins de huit personnes, l’IC ne nécessite pas trop de formalisme : chacun peut entendre la parole propre de chaque autre participant.
Dans notre groupe, les entrepreneurs témoignent : on y apprend des choses, on se sent moins seul, on bénéficie d’un groupe de support, qui comprend ses problèmes, etc. Du coup, au-delà de ce groupe particulier, je me prends à rêver de reproduire ailleurs ces "tables de co-entrepreneurs" : des mises en commun, entre entrepreneurs qui croient au pouvoir du collectif, à la conscience de leurs actions (une raison d’être, dans un monde plus changeant que jamais).
Qui serait tenté ? Et que faudrait-il mettre en place pour que cela soit un succès ? Venez manifester votre intérêt sur coentrepreneurs.com/table .