Co entrepreneur Café #67 : Préparer dès maintenant les entreprises de l'après Covid

Dans un esprit de renaissance, l’entrepreneur qui s’engage dans une métamorphose pourra s’inspirer de "l’homme de la Renaissance". Une chronique de Roald Sieberath, multi-entrepreneur, coach de start-up et venture partner pour LeanSquare, directeur de AI Black Belt, professeur invité à l’UCLouvain et à l’UNamur.

Roald Sieberath
Roald Sieberath.
Roald Sieberath. ©D.R.

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Avec la crise qui se prolonge, qui change de forme, qui passe de sanitaire à économique et à sociale, les défis s’accumulent pour les entrepreneurs.

J’aime vanter les qualités d’adaptabilité, de résilience, de persévérance, qui sont de tout temps des traits de caractères associés à l’entrepreneuriat. Il faut reconnaître que cette crise prolongée tire beaucoup sur l’élastique.

À la fin de la première vague, par exemple, une mini-industrie s’était mise en place pour fournir plexiglas, distributeurs de gel hydroalcoolique, solutions de comptage, pour accompagner la sortie de confinement. Lors de ce second confinement, ces "effets d’aubaine" n’existent plus guère : celui qui inventerait une fantastique solution pour l’horeca en sortie de lockdown ferait face à des obstacles tels que les difficultés énormes du secteur, et le manque de perspective de réouverture.

Certaines entreprises parviennent à faire le gros dos, en ayant mis à l’arrêt un maximum de leurs postes de coûts (au passage, on voit de grandes disparités selon le statut de propriétaire ou locataire de son lieu d’activité…).

Un monde plus durable, plus humain

En attendant la sortie de crise, on ne peut que préparer une "renaissance" : parfois dans le même secteur, en ayant réinventé des pans du métier ; parfois on se reforme, et on se prépare à quelque chose de radicalement différent. Et s’il arrive de devoir passer par la case "dépôt de bilan", il faut se souvenir que le concept même de personne morale, sprl, sa, srl,… sert précisément à séparer le patrimoine privé de l’entrepreneur des engagements de sa société.

Dans un esprit de renaissance justement, l’entrepreneur qui s’engage dans une métamorphose pourra s’inspirer de "l’homme de la Renaissance" (… et "femme" aujourd’hui), qui s’intéresse à divers domaines, qui les pratique et qui y puise la capacité de créer du radicalement nouveau, à l’image d’un Leonardo Da Vinci.

Car c’est une certitude : au milieu de certaines images désolantes d’aujourd’hui, sont en train de germer les prémisses d’un monde de demain, que je vois comme plus durable, et plus humain. Préparons-le.

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