Co entrepreneur cafés#69 : Revenir au local

La crise sanitaire a permis le retour de certaines valeurs ou encore de l'intérêt pour les produits locaux.

Roald Sieberath
Co entrepreneur cafés#69 : Revenir au local

Pendant des années, la globalisation a été un credo majeur de l’économie : plus les échanges seraient nombreux, élargis, et sans barrières, plus cela profiterait à tous, consommateurs, travailleurs, entreprises. Et cela a sans doute permis l’arrivée de produits à bas prix, et le gonflement d’une classe moyenne, dans des pays comme la Chine ou l’Inde.

Mais plus récemment, des économistes comme Gael Giraud reprochent à la globalisation d’avoir surtout bénéficié à une frange réduite d’intermédiaires, qui eux ont réalisé des marges colossales.

L’économie globalisée a amené également son lot d’absurdités. On peut songer à ces crevettes belges qui partent se faire éplucher au Maroc pour revenir chez nous, en suivant uniquement la logique du moindre coût économique, sans aucune considération pour l’empreinte écologique…

Les choses évoluent : on regarde à présent notre système économique avec un regard qui n’est pas uniquement à chercher le seul bénéfice financier. People&Planet apparaissent progressivement dans les préoccupations des entreprises, à côté de Profit (les fameux "3 P").

Dans ce contexte, la crise du covid a encore joué un rôle accélérateur : en brisant certaines chaînes logistiques, elle nous a forcés à reconsidérer des productions locales. Le "coût kilomètre" devient à présent un facteur important, d’autant plus pertinent qu’il intègre le coût écologique et humain.

Et le consommateur ne s’y trompe pas : il est de plus en plus sensible à l’empreinte environnementale et n’apprécie plus que le moindre produit ait fait le tour du globe pour arriver jusqu’à lui.

Mais également, il réalise que chaque achat qui se réalise en local, en "circuit court", bénéficie à un acteur de l’écosystème de sa région, et que ça devient dès lors une forme de solidarité avec le tissu économique environnant.

Pour ces raisons, les années post-covid nous semblent vouées de manière durable (sic !) à un reflux de la globalisation, et un retour en grâce du local. Les entreprises qui sauront s’inscrire sur cette vague dessineront le monde de demain et après-demain.

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