Co entrepreneur Café #80 : Avoir de l'ambition n'est pas malsain

Les meilleurs entrepreneurs sont généralement ambitieux, avec une ambition est au service du projet, davantage que purement personnelle ou financière. Une chronique de Roald Sieberath, multi-entrepreneur, coach de start-up et venture partner pour LeanSquare, directeur de AI Black Belt, professeur invité à l’UCLouvain et à l’UNamur.

Contribution externe
Roald Sieberath.
Roald Sieberath.

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Je n’ai qu’à regarder les étudiants et jeunes entrepreneurs que je côtoie dans mes charges d’enseignement pour m’en convaincre : les start-up de demain seront lancées par des porteurs passionnés. L’entrepreneuriat reste une "vocation" qui attire, sans doute encore bien trop peu, mais avec une flamme qui reste vive.

Lancer son entreprise est vu de plus en plus dans un monde où l’on peut constater les manques de la société, comme un moyen d’y apporter sa "patte", de changer ce qui doit l’être. Les projets à impact ou de transition ou d’économie circulaire sont ainsi de plus en plus nombreux, de mieux en mieux pensés.

La passion est toujours là, donc, il ne faut pas s’inquiéter pour elle (si ce n’est qu’elle est parfois tellement idéalisée que les entrepreneurs en viennent à œuvrer à sauver la planète, au détriment de leur propre survie économique…).

Au service du projet

Mais qu’en est-il de l’ambition ? On est loin des "années fric" de la décennie 1980, où faire de l’argent à tout prix était un objectif vertueux en soi. À la limite, c’est devenu à nouveau suspect.

Pourtant, les meilleurs entrepreneurs que je rencontre sont généralement ambitieux : ils veulent croître, convaincre, toucher davantage de monde, ouvrir de nouvelles villes et pays. Simplement, leur ambition est au service de leur projet, davantage qu’être une ambition purement personnelle ou financière.

Quand c’est le cas, avoir de l’ambition n’est absolument pas malsain : c’est dans la nature d’une start-up de vouloir croître.

Peut-être, pour être davantage accordés à l’air du temps, devrions-nous changer nos métaphores : au lieu d’illustrer nos programmes d’accélération par une fusée (un cliché omniprésent), ne devrions-nous pas prendre l’arbre, comme image de la croissance, mais aussi d’autres valeurs, comme la sérénité et de la solidité ?

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