Le temps des vacances en avion est révolu : un seul voyage aérien par an devrait être le maximum
Pour les suivants, les voyagistes devraient proposer des alternatives plus durables. À prix comparables… Une chronique de Mattijs ten Brink, CEO de Sunweb.
- Publié le 30-03-2022 à 08h37
- Mis à jour le 30-03-2022 à 08h40
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L’industrie des voyages à laquelle nous appartenons est en partie responsable de l’une des plus grandes menaces pour un avenir climatique vivable. Le temps des innombrables vacances en avion est révolu et nous devons le laisser derrière nous. Car ils sont grandement préjudiciables à l’environnement et au climat.
En tant que voyagiste, nous n’attendrons pas que le gouvernement prenne des mesures. En effet, nous souhaitons inciter nos clients à modifier leur comportement en leur proposant une alternative plus durable, comparable en qualité et en prix.
Voyager en voiture, bus ou train
De nombreuses destinations près de chez soi promettent également des souvenirs inoubliables ; il ne tient qu’à nous de les mettre en valeur. Actuellement, environ 35 % de nos vacanciers choisissent de voyager en voiture, en bus ou en train. Si nous pouvions augmenter ce chiffre à 50 % ou plus, le climat y gagnerait.
Un vol a un impact 7 à 11 fois plus important sur l’environnement que le même trajet en train. Les voyages en voiture contribuent également 2 à 4 fois moins à l’effet de serre que les voyages en avion. Loin de nous l’idée de priver les amoureux des vacances d’un vol pour lequel ils ont économisé toute l’année, mais il est possible aujourd’hui de choisir un autre moyen de transport pour le deuxième, le troisième ou parfois le quatrième voyage.
Un jour, les avions voleront peut-être au biocarburant ou à l’électricité, mais ma génération ne sera plus là pour connaître cette évolution. Si nous attendons, il sera peut-être trop tard. La seule solution est de prendre moins souvent l’avion.
Changements radicaux
Nous souhaitons proposer des voyages durables plus nombreux et de meilleure qualité, mais le gouvernement doit nous aider dans ce sens. Pourquoi, par exemple, partons-nous encore traditionnellement tous en vacances en juillet et en août ? Répartir les départs en vacances tout au long de l’année aurait déjà un impact positif. Et pour quelle raison le train international est-il toujours aussi cher ? Le train ne devrait-il pas au moins pouvoir rivaliser avec l’avion ? Vous créez ainsi du volume et le volant d’inertie commence à tourner.
Mais notre but n'est certainement pas de pointer du doigt les gouvernements. L'ensemble du secteur du voyage doit opérer des changements radicaux et de préférence, sans attendre. Nous devons faire en sorte que les vacances commencent dès le début du voyage et pas seulement à l'arrivée. Il faut que le slow travel devienne un plaisir et que le prix permette le choix d'un tourisme durable.