L’enseignement traditionnel, fortement théorique et donné en ex cathedra, a bien évolué
L’enseignement traditionnel, fort théorique, a bien évolué. Entreprises et étudiants sont invités à participer. Une chronique de Sabine Mahy et David Franeau CFO, IT&Facility Management du CRM Group, Alumni HEC Liège – École de gestion de l’Université de Liège, membre du Groupe pour HEC Liège et Associé Closing, membre du Groupe pour HEC Liège.
- Publié le 18-09-2023 à 08h12
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L’enseignement traditionnel, fortement théorique et donné en ex cathedra, a bien évolué. Aujourd’hui, l’enseignement se veut davantage tourné vers l’apprentissage personnel : apprendre par ses propres essais et erreurs en appliquant les bases théoriques reçues, et surtout en confrontant de façon critique cette théorie au vécu, pour la faire évoluer. Cela permet d’ancrer davantage la matière expérimentée personnellement et d’avoir déjà une première pratique de la réalité.
Pour ce faire, les universités, toutes facultés confondues, introduisent aujourd’hui plus de stages et travaux pratiques dans leurs cursus et envoient leurs étudiants se former sur le terrain. Cela peut constituer un obstacle pour ces étudiants souvent confrontés à eux-mêmes pour trouver un organisme ou une entreprise qui accepte de les accueillir pour les former alors que la charge de travail y est déjà très importante. Les entreprises ne voient en effet pas toujours l’opportunité de profiter d’un regard neuf, extérieur et représentatif de la génération future sur leur organisation.
Des orateurs externes
Certaines facultés décident alors de faire un pas de plus dans l’organisation de cette forme d’apprentissage. Depuis de nombreuses années, HEC Liège, l’école de gestion de l’Université de Liège, fait, par exemple, intervenir dans ses cours des orateurs externes qui viennent témoigner de leur pratique de terrain des matières enseignées.
Mais cela ne s’arrête pas là. HEC Liège a également fait entrer les entreprises dans ses organes de gestion pour donner la parole aux professionnels afin qu’ils fassent part de leur expérience et de leurs besoins actuels et futurs en matière de gestion. De cette façon, ils peuvent ainsi influencer l’évolution des programmes pour s’assurer qu’ils collent à la réalité. Et à l’évolution du monde professionnel. C’est ainsi qu’au sein du Groupe pour HEC Liège, plus de 100 entreprises partagent leurs avis au travers de groupes de travail ou d’enquêtes touchant, par exemple, l’évolution de l’entrepreneuriat, de la digitalisation, du développement durable mais également des soft skills nécessaires aux étudiants pour mieux naviguer dans leur futur environnement professionnel. En 2023, ce type de forums, accueillant également des professeurs et étudiants, a aussi permis de dégager les grands axes des programmes de formation à venir.
Et cela va encore plus loin, pour permettre l’adéquation indispensable à la réussite du processus tant pour l’étudiant que pour l’entreprise : les entreprises prennent la parole pour préciser leurs besoins en matière d’accès à des stages d’étudiants ou des ressources pour l’engagement et, de son côté, l’institution universitaire leur propose des conférences inspirantes, organise des événements permettant le networking de manière conviviale. Les étudiants, également invités, peuvent commencer à se créer un carnet d’adresses, etc.
Les assemblées générales du Groupe pour HEC sont aussi de réels moments d’échanges sur l’avenir du management de notre économie.
Cette émulation universités-étudiants-entreprises se révèle être très créatrice, et ce n’est pas pour rien que le nombre de sociétés qui demandent aujourd’hui à entrer dans de telles structures ne cesse d’augmenter. Le win-win entreprises-universités est ainsi devenu plus qu’un concept économique mais bien une réalité de terrain.