Lancement de la 5G: Agoria dénonce les "fake news" et réclame des sanctions contre les "criminels"
Publié le 29-04-2020 à 09h04 - Mis à jour le 30-04-2020 à 07h33
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Après le régulateur fédéral du secteur des télécoms, l'IBPT, c'est au tour de la fédération de l'industrie technologique Agoria, dont les opérateurs télécoms sont membres, d'exprimer à la fois son inquiétude et sa colère à l'encontre des personnes qui s'en prennent, depuis quelques semaines, au déploiement de la 5G (nouvelle génération de téléphonie mobile) en Belgique et dans d'autres pays européens.
Agoria a fait ses cacluls: pas moins de 88 pylônes GSM auraient été incendiés volontairement en Europe ces dernières semaines (dont 61 au Royaume-Uni et 20 aux Pays-Bas). En Belgique, on recense un seul cas d’incendie criminel, à Pelt (province de Limbourg). Pour Marc Lambotte, CEO d'Agoria, il est urgent que les autorités belges réagissent en prenant des "sanctions sévères" et en lançant une campagne d’information "neutre" pour lutter contre la désinformation qui se répand à propos de la 5G. "Absolument rien n’indique que le déploiement de la 5G constitue un risque pour la santé", martèle-t-il dans un communiqué publié ce matin. "De nombreuses ‘fake news’ circulent, poursuit le CEO d’Agoria, Nous comprenons qu’à cause du coronavirus, les gens sont inquiets pour leur santé. Une inquiétude dont certains groupes d’action opposés à la 5G profitent allègrement. Des années de désinformation sur les ondes radio et la santé ont à présent conduit à l’incendie volontaire d’un pylône d’émission dans notre pays également. Une ligne a été franchie. Si de prochains incendies font également des victimes, les groupes d’action porteront une lourde responsabilité. Les actions terroristes contre la 5G doivent être sévèrement punies". Marc Lambotte demande que l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (Ocam), suive de près l’évolution de la situation. La fédération sectorielle demande également que le gouvernement fédéral mène une campagne d'information plus large.
"Nous avons tout à y gagner"
Considérant que la 5G permettra de développer de nouvelles applications répondant à une série de défis dans différents domaines (mobilité, santé, sécurité, éducation, industrie, etc.), le patron d'Agoria estime que la population belge a "tout à gagner" au déploiement de cette nouvelle technologie.
Marc Lambotte rappelle, enfin, que les aspects santé des radiofréquences ont été étudiés de manière scientifique depuis plus de 25 ans. L’ICNIRP (Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants), en particulier, émet régulièrement des recommandations à l’attention de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) concernant la protection des personnes et de l’environnement contre les risques potentiellement néfastes des ondes radio pour la communication mobile. En mars, cet organe a confirmé que les ondes radio (3G, 4G et 5G) ne sont pas nocives pour la santé lorsque les normes établies en termes d'émission sont respectées. Et en Belgique, conclut Agoria, les normes en vigueur dans les trois régions sont non seulement respectées, mais elles sont aussi beaucoup plus strictes que les recommandations internationales.