La Wallonie débloque 15 millions d'euros supplémentaires pour déployer la fibre: "Nous imposons une cadence d'enfer pour rattraper notre retard"

Ces fonds seront donc utilisés afin d’équiper les 35 parcs d’activités économiques wallons qui étaient encore en attente de cette connectivité à très haut débit. “Ceux-ci vont donc s’ajouter aux 257 Parcs déjà équipés ou initialement prévus dans le plan stratégique ‘Fibre optique’pour atteindre l’objectif de 100 % de parcs équipés en 2024”, précise le cabinet du ministre.

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Le gouvernement wallon a en effet lancé en septembre 2020 – avec la Sofico, l’organe responsable de la gestion commerciale du réseau ainsi que des travaux – son plan stratégique pour le déploiement de la fibre.

La gestion technique est pour sa part sous la houlette de la Direction de la Télécommunication du Service Public Wallon, “qui est chargée d’étudier, de développer, d’entretenir et d’exploiter les réseaux de câbles de cuivre et de fibres optiques de télécommunication situés le long du réseau autoroutier, routier et le long des voies hydrauliques”. Une mission complexe car il faut rationaliser les travaux, ce qui est géré par la Sofico, histoire de réduire au maximum les perturbations sur les axes de transport qui sillonnent la région, ce qui pourrait nuire... à la compétitivité de la Wallonie.

Les fonds supplémentaires débloqués font donc partie du plan de relance et doivent contribuer à la connectivité de la région d’ici 2024, la date butoir fixée par l’Europe. Le gouvernement wallon avait quant à lui établi un budget de 81,08 millions, étalé entre 2020 et 2030, pour la connectivité des parcs d’activités économiques de la région. Une façon d’accélérer le processus donc.

“C’est clair que pour l’activité des entreprises, pour la croissance de l’activité ou des investissements ou pour attirer de nouvelles entreprises, il faut une connectivité de qualité. Nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas le faire”, renchérit Willy Borsus.

“Notre région connaissait du retard, c’est la raison pour laquelle nous imposons une cadence d’enfer pour le rattraper. Cela permet aux différents opérateurs, que ce soit Proximus, Telenet, Orange, Eurofiber ou autres de venir avec une offre pour les entreprises, qui peuvent de la sorte bénéficier de l’équipement. Il y aura donc une négociation commerciale avec la Sofico pour l’utilisation de ce réseau fibre. On place les rails et l’utilisateur fait une offre de service par la suite”, ajoute-t-il.

Près de 1 500 km de réseau

“L’ambition de ce plan stratégique était de câbler 154 parcs additionnels, en plus des 103 parcs déjà partiellement ou totalement couverts par la Sofico, pour atteindre une couverture (...) sur une distance totale de 1494 km”, détaille encore le cabinet.

“La Sofico estime que c’est essentiel pour permettre aux entreprises de se développer, d’être compétitives, d’adopter ou de mettre en place de nouveaux processus digitaux, d’autant plus en cette période de la relance”, renchérit la porte-parole de la société, abondant dans le sens de Willy Borsus.

Compétitivité entre régions

“La concurrence n’est pas uniquement belge. Il y a d’autres territoires voisins, que ce soit en France, en Allemagne, et donc pas uniquement en Flandre par exemple. On avait un retard de connectivité mais nous le rattrapons afin d'offrir à l’avenir une connectivité comparable à celles des territoires voisins”, commente le ministre à propos de la compétition entre les régions pour le développement de la connectivité. Le numérique est en effet une pierre angulaire du plan de relance wallon, à côté de tout ce qui touche aux défis liés à l’environnement et à la performance énergétique, ainsi que pour de nombreuses autres régions.