Acheté 2,9 millions de dollars, mis en vente à 48 millions, les enchères de ce NFT s'arrêtent à... 6 823 dollars
Le "cryptoentrepreneur" iranien qui avait acheté le premier tweet publié par Jack Dorsey, cofondateur du réseau social, a tenté de revendre ce NFT. Acquis pour 2,9 millions de dollars, il n'a pas reçu d'offre supérieure à 6 823 dollars.
Publié le 14-04-2022 à 15h41 - Mis à jour le 27-04-2022 à 09h29
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/3LZK6MTY7FCEHNYLTSO6VHSYXI.jpg)
L'engouement pour les cryptomonnaies a également généré une certaine effervescence autour des NFT (Non fongible token). Un certain scepticisme reste toutefois de mise, preuve en est d'ailleurs avec cette vente complètement manquée d'un cryptoentrepreneur iranien.

Souvenez-vous, c'était en mars 2021. Le fondateur de Twitter Jack Dorsey avait vendu le tout premier tweet de l'histoire sous forme de NFT. A l'issue d'une enchère en ligne, c'est l'Iranien Sina Estavi qui avait remporté le gros lot, en déposant sur la table 2,9 millions de dollars sous forme de la cryptomonnaie ethereum.
>> Découvrez notre dossier sur l'émergence des NFT
Échec total à la revente
Un peu plus d'un an après cette acquisition, son propriétaire a annoncé via ses réseaux qu'il remettait ce NFT en vente. "J'ai décidé de vendre ce NFT (le premier tweet de l'histoire) et de verser 50 % des bénéfices (25 millions de dollars ou plus) à @GiveDirectly", une oeuvre de bienfaisance, a-t-il indiqué sur Twitter le 7 avril.
Malheureusement pour lui, l'annonce de la vente n'a pas généré d'emballement spécifique, si bien que les offres réalisées sur la plateforme OpenSea variaient de 0,0019 ethereum (5,92 dollars) à maximum 2,2 ethereum, soit... 6 823,54 dollars. Un échec qui n'a pas manqué de faire réagir les internautes les plus incrédules vis-à-vis des NFT...

Alors que les enchères devaient normalement se terminer mercredi, le propriétaire iranien doit encore annoncer s'il accepte l'offre, prolonge l'enchère, ou s'il conserve son bien numérique.
Un personnage discret mais déjà connu dans l'univers de la blockchain
Derrière cet énigmatique iranien se cache un entrepreneur qui a déjà tenté à deux reprises de s'imposer dans l'univers blockchain, jusqu'ici sans grand succès. "Comme beaucoup d'acteurs sur le marché émergent des NFT, Sina Estavi est présent dans l'univers de la blockchain et des cryptomonnaies depuis plusieurs années. Il est aujourd'hui directeur général de la plateforme blockchain Bridge Oracle, située en Malaisie", précisait l'AFP au moment de l'achat en 2021. Il est également à la tête de la plateforme d'échange CryptoLand.
Mais à peine deux mois après l'achat du tweet de Jack Dorsey, en mai 2021, la plateforme CoinDesk révélait cependant que Sina Estavi avait été arrêté en Iran et accusé de "perturber le système économique". A la suite de son arrestation, il a passé neuf mois derrière les barreaux. Une situation qui a entraîné la chute de la valeur des tokens de Bridge Oracle. Le Cyber Organized Crime Investigation Center évoquait un projet "illégal, pas fiable et non soutenu", ajoutait encore CoinDesk.
S'il tente aujourd'hui de relancer la machine, les investisseurs se montrent plus que réservés au sujet de son projet...