Des millions de dollars dépensés pour acheter des terrains virtuels dans le métavers: le début d'une nouvelle ruée vers l'or?
Le marché de l’immobilier virtuel est en plein essor et commence à atteindre des prix à sept chiffres.
Publié le 07-05-2022 à 17h04 - Mis à jour le 07-05-2022 à 17h13
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Il existe de nombreux métavers sur le marché, les plus populaires étant The Sandbox et Decentraland. Tous deux permettent aux utilisateurs d'acheter des terrains virtuels et de les utiliser pour créer leur propre monde. En d'autres termes, les utilisateurs peuvent y créer et monétiser leur contenu et leurs applications. Cependant, vous devez d'abord acheter un terrain pour placer votre contenu et le monétiser. Développés sur la blockchain Ethereum, les terrains y sont représentés et stockés en tant que NFT (Non Fongible Jeton).
Il y a quelques années, l'idée de dépenser des millions d'euros pour une seule propriété numérique aurait été risible. Aujourd'hui, cependant, l'idée n'est plus aussi farfelue, les entreprises et les investisseurs individuels se précipitant pour mettre la main sur un bien immobilier virtuel tant qu'il est encore disponible. De multiples sociétés de gestion d'actifs ont dépensé des millions de dollars au cours des derniers mois pour acheter des terrains virtuels et les aménager. L'un des achats les plus importants à la mi-novembre 2021 concernait une parcelle dans le fashion district de la plateforme Decentraland, pour lequel le propriétaire a déboursé la somme de 2,5 millions de dollars. Un record éclipsé quelques semaines plus tard lorsqu'un promoteur immobilier dépensera 4,28 millions de dollars pour acquérir 792 parcelles de terrain dans la plateforme The Sandbox. En janvier 2022, le plus petit terrain disponible à la vente sur une plateforme de métavers se vendait 11 000 dollars (contre environ 1 000 dollars dix mois plus tôt) pour un espace d'environ 96 m².
Un intérêt grandissant pour les investissements virtuels
Decentraland compte 90 601 parcelles de terrain, regroupées en parcelles individuelles, en domaines (parcelles multiples), en districts (parcelles aux thèmes similaires) et en places (parcelles non échangeables appartenant à la communauté). The Sandbox, quant à lui, compte 166 464 parcelles de terrain et celles-ci peuvent être regroupées en domaines (appartenant à une seule personne) ou en districts (appartenant à 2 personnes ou plus).
Si ces chiffres peuvent sembler élevés, ils ne sont pas tous disponibles : The Sandbox conservera environ 26 % de ses terrains disponibles pour des événements spéciaux et pour distribuer des récompenses aux joueurs, partenaires et créateurs. Bien que l’investissement dans les terrains virtuels soit une affaire risquée, les tendances récentes indiquent une croissance encore plus rapide dans les prochaines années.
Plus les entreprises telles que Meta, Google et Apple investiront dans la réalité virtuelle, plus la demande pour ces espaces virtuels augmentera. Ne perdons cependant pas de vue que beaucoup de ceux qui ont participé à la ruée vers l’or californienne dans les années 1850 ont gagné à peine plus que ce qu’ils avaient au départ, le grand gagnant ayant été le marchand de pelles et de pioches.