Binance suspend les retraits de bitcoins : pourquoi les cryptos sont à nouveau sous pression
Le secteur est soumis aux dégagements de certains acteurs et une des principales plateformes, Binance, a suspendu les sorties de fonds.
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Publié le 09-05-2023 à 15h43 - Mis à jour le 09-05-2023 à 16h14
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Le secteur des cyptomonnaies est à nouveau au centre d’une certaine agitation avec la suspension épisodique des retraits de bitcoins par le principal acteur du secteur, Binance, une plateforme d’échange américaine d’origine honkongaise. Le principe ? Calmer le jeu lorsque les détenteurs de cryptos paniquent et veulent convertir leurs avoirs en devises ou en d’autres cryptoactifs. Soit contrer un “bank run” comme l’ont connu certaines banques récemment aux États-Unis.
Binance a bloqué les comptes par deux fois ce week-end, ce qui est généralement mauvais signe… en expliquant tenter de résoudre un problème de hausse des coûts de transactions. Des observateurs notent que pour l’heure, des acteurs du marché réputés assis sur de grosses quantités de cryptoactifs, des bitcoins notamment, procéderaient à des ventes prudentes. Ceci est notamment visible sur les graphiques de cours reprenant les opérations sur le bitcoin, où l’on voit assez nettement un accroissement des volumes journaliers lorsque les cours du bitcoin contre euro ou dollar baissent. En quelques jours, le bitcoin, très volatil, a ainsi reculé de 7 % avant de se reprendre légèrement à 27 800 dollars.
Encore une faillite
Par ailleurs, comme le rapporte le Wall Street Journal du jour, la plateforme d’échanges de cryptoactifs américaine Bittrex a déposé les armes cette semaine, faisant aveu de faillite auprès des autorités financières. L’entreprise avait été poursuivie pour ses activités par la SEC (Securities and Exchange Commission), soit l’autorité supervisant notamment les opérations sur valeurs mobilières (actions, obligations ou autres titres) et avait mis fin à ses activités aux États-Unis.
Selon les autorités, l’entreprise en faillite devrait être en mesure de rembourser l’intégralité des avoirs de ses clients soit entre 500 millions et un milliard de dollars. Elle assure toujours ne pas avoir contrevenu aux règles en vigueur aux États-Unis en matière de propositions de produits financiers classiques. Mais la SEC ne l’entend clairement pas de cette oreille, qui procède actuellement au grand nettoyage au sein des entreprises actives dans le domaine des cryptoactifs.