Chasse aux pirates : Netflix Belgique renforce la lutte contre le partage de comptes et vise de nouveaux utilisateurs avec une approche ciblée
Le groupe de streaming vidéo veut empêcher le partage d’identifiants et mots de passe, et monétiser ainsi de nouveaux utilisateurs.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/5347a177-ca2b-4917-954b-a2a26078a3be.png)
Publié le 24-05-2023 à 19h01
:focal(368x254:378x244)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/IMWBVQKNAZEPNA23EB2XCUJZ3M.jpg)
Les utilisateurs du service de streaming vidéo Netflix en Belgique qui partagent leur compte en dehors des limites de leur foyer vont recevoir un e-mail de cet opérateur leur rappelant les termes du contrat d’utilisation de leur abonnement. “Un compte Netflix est destiné à être utilisé par les membres d’un même foyer. Toute personne vivant au sein de ce foyer peut regarder Netflix n’importe où, que ce soit à la maison, en déplacement ou en vacances, et profiter de nouvelles fonctionnalités comme le transfert de profil et la gestion des accès et appareils”. Les destinataires de ce courrier de rappel sauront qu’ils ont été identifiés… Ils auront le choix d’effectuer un “nettoyage” au sein des utilisateurs hors foyer, sachant que Netflix est capable de profiler les membres dudit foyer sur base notamment de l’adresse utilisée pour se connecter à Internet (IP). Les Belges ne sont pas les seuls visés par cette offensive, puisqu’elle est déployée dans une centaine d’autres pays.
Élargir l’abonnement
Si le courrier ne parle pas de sanctions éventuelles, il propose quelques options comme le transfert de profil vers un nouvel abonnement que l’utilisateur “pirate” paiera lui-même, en récupérant son historique et les préférences définies par les algorithmes de Netflix. Si le titulaire de l’abonnement le souhaite, il pourra régulariser sa situation en partageant officiellement son compte avec la personne extérieure au foyer, moyennant un supplément d’abonnement de 3,99 euros par mois. C’est 2 euros de moins que le tarif proposé à nos voisins français, par exemple. Le groupe américain table sur de nouvelles recettes, et justifie cela par le fait que pour une offre de contenus de qualité, il lui faut investir. L’offre devrait aussi s’étoffer d’un abonnement assorti à de la publicité.
Un foyer bien défini
La sanction éventuelle devrait consister en un blocage des profils suspects, assorti d’une demande de confirmation par mail ou par SMS. Et le système devrait demander une redéfinition du “foyer” et de ses membres au départ de l’appareil le plus utilisé pour regarder les programmes Netflix. C’est ce qui se passe en tout cas dans les pays où le système est déjà actif. Et dans d’autres pays également, le groupe propose une offre alternative d’abonnement avec de la publicité… qui devrait débarquer chez nous aussi. Et, si on voyage ? Et si on utilise plusieurs réseaux wi-fi, et si, et si ? La procédure devrait être identique, selon des sites Netflix étrangers. “On vous demandera peut-être de vérifier si l’appareil fait partie de votre foyer Netflix”. Foyer qui aura, bien sûr, dû être défini au préalable.
Un système intrusif ? “Nous utilisons des informations telles que les adresses IP, les identifiants d’appareils et l’activité du compte pour déterminer si un appareil connecté à votre compte fait partie de votre foyer Netflix”, explique le groupe. “Nous ne recueillons pas de données GPS pour tenter de déterminer l’emplacement physique précis de vos appareils”.