Licencié par BNP paribas, cet ancien travailleur réclame aujourd'hui 3,6 millions d'euros à la banque
Il avait été licencié pour des faits de "terreur émotionnelle" vis-à-vis de certains collègues.
- Publié le 21-04-2022 à 17h42
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Un ancien responsable de la division des produits dérivés de la banque BNP Paribas pour la Belgique, le Luxembourg et la Suisse réclame 3,6 millions d'euros à la banque pour licenciement injustifié. Omar Amali était accusé d'avoir "terrorisé" ses collaborateurs. Un rapport interne qui a fait suite à son licenciement en 2019 explique qu'il s'est lancé dans une tirade contre un trader, qu'il a traité "d'inutile" et "d'incompétent" devant ses collègues. Le travailleur avait commis une erreur qui pouvait coûter 800 000 euros à la banque. Le rapport évoque aussi d'autres collaborateurs accusant Omar Amali de "terreur émotionnelle".
Mais M. Amali conteste son licenciement devant un tribunal français. Selon le banquier, il ne s'est jamais exprimé de manière humiliante, insultante ou agressive. L'anonymat des témoignages des victimes rend sa défense difficile, dit-il. Son avocate, à son tour, a souligné que lors de l'évaluation annuelle de son client, personne n'avait jamais fait de remarque sur son prétendu comportement agressif.
Dans un communiqué de presse, BNP Paribas affirme avoir pris toutes les mesures nécessaires pour protéger ses collaborateurs. La banque dit aussi ne pas accepter les comportements qui portent atteinte au respect et à la dignité des personnes.
Au fil des ans, M. Amali a vu son salaire passer de 60 000 à 1,2 million d'euros. Il a entre-temps trouver un nouvel emploi en Suisse. Verdict attendu le 17 mai.