Une étude de l'Onem pointe le manque d’efficacité de la dégressivité des allocations de chômage
Le renforcement de la dégressivité des allocations de chômage n’a pas eu de réelle incidence sur le taux d’emploi.
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- Publié le 27-10-2022 à 14h46
- Mis à jour le 27-10-2022 à 21h08
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Le 1er novembre 2012, la dégressivité renforcée des allocations de chômage entrait en vigueur. Concrètement, l’objectif du fédéral était de soutenir davantage financièrement les chômeurs au début de leur période d’inactivité, afin d’amortir le choc initial de la perte de revenus, puis de diminuer progressivement ces aides afin de les inciter activement à la recherche d’emploi.
Dix ans après l’introduction de cette réforme, l’Office national de l’emploi (Onem) en tire un bilan contrasté. Selon les conclusions de l’étude, publiée jeudi, il n’y a aucune preuve que la dégressivité des allocations de chômage ait eu une réelle incidence sur les transitions vers l’emploi. L’Onem rappelle que les chiffres de sortie vers l’emploi sont davantage liés à la conjoncture économique et au marché du travail qu’à d’éventuels incitants financiers. “On n’a observé aucune augmentation des chiffres mensuels de sortie peu de temps après l’introduction de la dégressivité renforcée, ressort-il du rapport. Dans les années qui ont suivi la réforme, les sorties vers l’emploi ont effectivement augmenté, mais celles-ci découlaient directement de l’amélioration du contexte économique qui a commencé à partir du deuxième trimestre de 2013.”
Des économies limitées
De plus, l’effet escompté de réduction de dépenses publiques n’a été que limité. De 2012 à 2020, la réforme a ainsi permis de réaliser des économies d’environ 148 millions d’euros, soit 0,5 % des dépenses sociales totales pour le groupe de chômeurs étudié. Un problème se présente notamment quand une majorité des allocataires sont des chômeurs de courte durée, qui perçoivent donc un montant plus élevé pendant leurs trois premiers mois d’inactivité, réduisant ainsi le potentiel d’économies.
Les résultats de cette étude interviennent alors que le MR, les Engagés et plusieurs partis de la droite flamande proposent de limiter les allocations de chômage dans le temps.