En Flandre, près de 30 000 demandeurs d'emploi sont au chômage depuis plus de cinq ans
Près d'un demandeur d'emploi sur six en Flandre est au chômage depuis plus de cinq ans.
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- Publié le 31-05-2023 à 08h37
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Au total, 28 765 personnes sont concernées. C'est ce que rapportent Gazet van Antwerpen et Het Nieuwsblad ce mercredi, sur la base de chiffres demandés par le député flamand Tom Ongena (Open VLD). Mais selon le VDAB, l'Office flamand de l'Emploi et de la Formation professionnelle, beaucoup d'entre eux ne peuvent plus être orientés vers le travail, par exemple parce qu'ils ne sont pas dans une situation stable, qu'ils sont tombés dans une grande pauvreté ou qu'ils ont d'autres problèmes.
En outre, 10 127 chômeurs en Flandre cherchent en vain un emploi depuis plus de dix ans. Ils n'ont reçu en moyenne que 0,17 demande d'emploi de la part du VDAB l'année dernière, a dénoncé le libéral.
"Nous abandonnons ces personnes à leur sort aujourd'hui. Nous ne pouvons pas le faire. Une nouvelle approche est nécessaire pour les ramener au travail. Avec le travail d'intérêt général, nous devons ramener ces personnes sur le marché du travail". M. Ongena souhaite rendre le travail d'intérêt général obligatoire pour toute personne au chômage depuis plus de deux ans. Il préconise également de limiter les allocations de chômage après deux ans. "Ces personnes pourraient se rabattre sur un revenu d'intégration, par exemple, si elles n'ont pas d'autres ressources financières", a déclaré M. Ongena.
"Le nombre de demandes d'emploi pour les demandeurs d'emploi de longue durée est plus faible parce que nous ne pouvons pas trouver un emploi pour certaines de ces personnes maintenant et à long terme", répond Joke Van Bommel, porte-parole du VDAB. "Si une personne est à la recherche d'un emploi depuis plus de deux ans, ses chances de trouver un emploi sont beaucoup plus faibles. Il faut alors davantage de formation et de soutien, par exemple, et cela prend du temps".
Pour 17 505 demandeurs d'emploi, le pas à franchir pour trouver un emploi aujourd'hui ou à long terme est trop grand, selon le VDAB. "Ils sont confrontés à la pauvreté ou à des problèmes d'aide sociale qui rendent l'accès à l'emploi impossible, et nos médiateurs ne sont pas formés pour résoudre ce type de problèmes. D'autres organismes sont mieux placés pour les aider davantage".
M. Van Bommel souligne que les demandeurs d'emploi de longue durée sont de moins en moins nombreux. Leur nombre est en baisse depuis plusieurs mois. En avril, le nombre de chômeurs depuis au moins deux ans était inférieur de 11 % à celui d'avril 2022.
Enfin, le VDAB note qu'en ne limitant pas les allocations de chômage dans le temps, "des personnes restent au chômage alors qu'elles se retrouveraient dans un système différent dans d'autres pays". "Une allocation différente s'accompagne de services différents et plus appropriés. C'est le service qui aidera le plus ces personnes", peut-on lire.