Les réunions en présentiel sont-elles vraiment utiles ?
Libre Eco week-end | Six Belges sur dix estiment que leurs réunions sont utiles. Or plus de 8 sur 10 pensaient le contraire il y a un an.
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- Publié le 10-09-2023 à 16h08
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"Plus que jamais les réunions sont le moyen qui permet de garder le lien au sein des entreprises. Sans cela, avec la pratique généralisée du télétravail, ce lien risque de disparaître. On est aujourd'hui face à un enjeu sociétal", estime Victor Carreau, cofondateur et CEO de Comet.
Créée à Paris en 2015, cette société propose une nouvelle expérience de réunions en concevant des espaces inspirants et dépaysants où tout est inclus : espaces de réunion, de détente, catering, technique, assistance... Comet compte 11 sites opérés à Paris et environs, un à Bruxelles (ouvert en 2021 sur le thème du voyage) et un à Madrid inauguré il y a un an. D’autres pays et développements sont en projet, Comet souhaitant devenir le leader européen dans son domaine.
Des réunions en visioconférence
L'importance des réunions semble confirmée par la dernière étude de Comet réalisée cet été auprès de plus de 1 000 travailleurs belges. Quelque 63 % des sondés estiment que les réunions sont utiles, alors que plus de 85 % pensaient le contraire il y a un an. "Jusqu'à l'an passé, avec les nouvelles habitudes nées avec les confinements, la plupart des réunions se sont faites en visioconférence. On a tous eu un trop-plein. Les gens veulent recréer du lien en présentiel", estime le cofondateur de Comet. Car quand il parle de réunions, Victor Carreau ne songe pas à n'importe quelle réunion. Les réunions que Victor Carreau plébiscite sont celles qui créent du lien.
"Il s'agit de réunions d'une journée par exemple où l'on prend le temps de se retrouver. Celles-là sont plébiscitées par les collaborateurs. Je préfère d'ailleurs parler de séminaires, de temps d'équipe. À l'inverse, les réunions les plus pénibles sont les réunions informatives où il est question d'évoquer certains contenus et qui durent une ou deux heures. Ce sont des petites réunions quotidiennes qui sapent le moral. Je pense que la réunionite est un mal qui concerne 90 % des salariés. On peut difficilement trouver un sujet qui touche autant de personnes et qui pourtant les enquiquine et prend du temps. On estime ainsi que 20 % du temps de travail est passé en réunion. De plus, il y a une part colossale de réunions qui sont inutiles et s'achèvent sans que ne soit fixée une prochaine étape. Celles-là, il faut soit les supprimer, soit les réduire au minimum."
Ou les rendre plus efficaces en tout cas car 68 % des sondés estiment que les réunions doivent être mieux organisées.
Une méthode en 60 conseils
Comment ? Dans sa Cométhode, un ensemble de 60 conseils pour améliorer la qualité des réunions, Comet a choisi comme premier conseil de se poser la question de savoir si une réunion est vraiment nécessaire. "Trop souvent dans les entreprises, on a le réflexe de dire à propos de bien des sujets : 'Si l'on en parlait lors d'une réunion'. Or la meilleure réunion est peut-être celle qu'on ne fait pas…. Il ne faut pas se réunir plus souvent mais mieux. Notre rôle, notre mission même, est d'aider nos clients à rendre les réunions plus efficaces et à créer du lien."
Créer du lien est essentiel. Selon l'étude, la moitié des Belges souhaite retourner plus régulièrement au bureau, et ce avant tout pour se réunir entre collègues (47 %), maintenir les relations avec les collaborateurs (36 %) et créer de nouvelles relations (35 %). Ce sont les jeunes entre 25 et 34 ans qui expriment le plus le désir de se réunir entre collègues. "Avec le télétravail, le lien s'effrite alors que pour la jeune génération, les relations avec les collègues sont l'un des points essentiels qui font qu'on choisit un employeur plutôt qu'un autre."
Pour renforcer sa mission, Comet vient d'annoncer une évolution de sa marque, avec un nouveau logo et un nouvel univers. "Ils mettent mieux en avant le préfixe "co" pour collaboration, collectif, cohésion, souligne Victor Carreau. Ils montrent mieux le côté chaleureux que nous souhaitons dégager de nos lieux."