Du rêve à l’édition
La maison d’édition Les Aventurêves rappelle la phrase de Mark Twain : "Ils ne savaient que c’était impossible, alors, ils l’ont fait." A vrai dire, à part Carole Bonnet, auteure de romans pour enfants (entre autres) et âme du projet, aucun associé de la société n’avait d’expérience dans l’édition en se lançant dans l’aventure, il y a tout juste un an.
- Publié le 04-01-2011 à 09h48
- Mis à jour le 09-01-2011 à 14h44
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La maison d’édition Les Aventurêves rappelle la phrase de Mark Twain : "Ils ne savaient que c’était impossible, alors, ils l’ont fait." A vrai dire, à part Carole Bonnet, auteure de romans pour enfants (entre autres) et âme du projet, aucun associé de la société n’avait d’expérience dans l’édition en se lançant dans l’aventure, il y a tout juste un an. Pourtant, ces personnalités du monde économique y croient. Alain Blaes est l’un d’eux : "Au départ, j’avais été consulté par Carole Bonnet et son mari, Eric Cluny, en ma qualité de coach d’entreprise. J’ai été contaminé par leur conviction et séduit par la nature visionnaire d’Eric, et je mesure aujourd’hui la qualité et l’originalité du concept."
Tout a commencé avec un rêve, celui de Carole Bonnet : (re)donner aux enfants le goût de lire. Les circonstances de la vie lui ont permis, à un moment, de consacrer du temps à sa passion pour l’écriture. Le mari, Eric Cluny (photo), est l’autre pilier, le commercial visionnaire. Le premier livre a été édité aux éditions Volpilière (Paris). "Dès sa sortie, en octobre 2009, il a été vendu à 3 000 exemplaires en Belgique", raconte Alain Blaes. "Mais le concept tel qu’il était imaginé par Carole et Eric était plus complexe et riche qu’un projet strictement littéraire. La nature multidisciplinaire de celui-ci prescrivait une gestion qui n’était pas de la compétence d’une maison d’édition traditionnelle. Qu’à cela ne tienne ! La foi déplace des montagnes " Eric Cluny a pris son bâton de pèlerin pour séduire des partenaires et convaincre directement des libraires et centrales d’achats, comme Carrefour, qu’ils ne pouvaient rater Les Aventurêves. "Nous avons réussi à placer 15 000 exemplaires en Belgique", se réjouit-il, "dont 7 000 ont déjà été vendus. C’est exceptionnel quand on sait qu’un best-seller, en Belgique, c’est 5 000". C’est en tout cas 1 000 de plus que les prévisions d’un business plan pourtant qualifié d’optimiste.
Les Aventurêves s’accompagnent d’une série de "produits dérivés" dont l’objectif reste celui d’amener, par une porte ou une autre, les enfants vers la lecture. Par la même occasion, ces pistes constituent des leviers marketing considérables. Les ateliers d’écriture sont un exemple. "Vingt et un ateliers sont en cours dans différentes communes depuis le mois de septembre. Financés par les communes, les pouvoirs organisateurs, des mécènes, voire des comités de parents, ils représentent entre 4 000 et 6 000 élèves occupés à écrire des romans sur la trame des Aventurêves" , explique Alain Blaes.
Un autre outil, les Cartorêves, montre lui aussi tout le potentiel de l’entreprise. Distribuées gratuitement, ces cartes permettent aux enfants d’écrire une histoire sur le site Internet des Aventurêves. D’autres développements sont également en cours, comme un dessin animé, la sortie d’une BD ce mois de janvier, d’autres romans "Si notre activité paraît pléthorique, nous veillons à consolider chacune de nos actions et à les intégrer dans un programme cohérent", assure Alain Blaes. Selon lui, les projets lancés rencontrent un engouement inattendu. Eric Cluny est sans doute le moins surpris. "Certains nous reprochent un peu le côté marketing du produit, mais comment faire face aux grands autrement ?"
www.lesaventureves.com