"Les Vingt-sept font fausse route"

Alternatif. S’ils veulent relancer l’économie européenne et sortir de la crise de la dette souveraine, les Vingt-sept devraient s’y prendre autrement. Parce que là, ils font fausse route. C’est ce que pensent les personnalités membres du Groupe Spinelli, qui se sont réunies en un "Conseil européen fantôme" pour alimenter de leurs réflexions le "vrai" sommet des chefs d’Etat et de gouvernement qui s’ouvre ce jeudi soir à Bruxelles. "Si le Conseil européen veut faire quelque chose de positif, il faut une approche autre que celle suivie jusqu’ici et qui est basée sur la méthode intergouvernementale", a déclaré Guy Verhofstadt, l’un des fondateurs du Groupe Spinelli, qui compte en ses rangs Daniel Cohn-Bendit, Jacques Delors, Mario Monti ou encore Joschka Fischer. "Il faut justement suivre une autre méthode, communautaire. La stratégie qui veut que les Etats membres se contrôlent eux-mêmes n’a jamais fonctionné par le passé et ne fonctionnera jamais à l’avenir." Le Groupe Spinelli, du nom d’un grand fédéraliste, plaide d’abord pour le lancement d’un "Plan d’action européen pour le futur". "Avoir un budget en équilibre et de la discipline fiscale ne suffit pas pour le bien-être de l’Europe." L’ancien Premier ministre belge - libéral - propose de consacrer 4000 milliards d’euros d’investissements en 10 ans à des travaux d’infrastructure, à l’éducation, à la recherche scientifique, à la transformation écologique de l’économie européenne ; et cela par l’émission d’obligations européennes. Le Groupe prône ensuite l’adoption d’un "Acte fédéral pour la gouvernance économique", défini par une Commission européenne "proactive", et destiné à accroître la convergence. Il propose, enfin, de créer un "Mécanisme européen pour les banques". "Il n’y aura pas de redressement économique durable possible si l’on ne nettoie pas les grandes banques en Europe." Pour Guy Verhofstadt, "il faut retrouver ces trois éléments" dans la stratégie élaborée par l’Union. Parce que "ce n’est pas avec le Pacte pour l’euro qu’on va retrouver la croissance". S.Vt.

Alternatif. S’ils veulent relancer l’économie européenne et sortir de la crise de la dette souveraine, les Vingt-sept devraient s’y prendre autrement. Parce que là, ils font fausse route. C’est ce que pensent les personnalités membres du Groupe Spinelli, qui se sont réunies en un "Conseil européen fantôme" pour alimenter de leurs réflexions le "vrai" sommet des chefs d’Etat et de gouvernement qui s’ouvre ce jeudi soir à Bruxelles. "Si le Conseil européen veut faire quelque chose de positif, il faut une approche autre que celle suivie jusqu’ici et qui est basée sur la méthode intergouvernementale", a déclaré Guy Verhofstadt, l’un des fondateurs du Groupe Spinelli, qui compte en ses rangs Daniel Cohn-Bendit, Jacques Delors, Mario Monti ou encore Joschka Fischer. "Il faut justement suivre une autre méthode, communautaire. La stratégie qui veut que les Etats membres se contrôlent eux-mêmes n’a jamais fonctionné par le passé et ne fonctionnera jamais à l’avenir." Le Groupe Spinelli, du nom d’un grand fédéraliste, plaide d’abord pour le lancement d’un "Plan d’action européen pour le futur". "Avoir un budget en équilibre et de la discipline fiscale ne suffit pas pour le bien-être de l’Europe." L’ancien Premier ministre belge - libéral - propose de consacrer 4000 milliards d’euros d’investissements en 10 ans à des travaux d’infrastructure, à l’éducation, à la recherche scientifique, à la transformation écologique de l’économie européenne ; et cela par l’émission d’obligations européennes. Le Groupe prône ensuite l’adoption d’un "Acte fédéral pour la gouvernance économique", défini par une Commission européenne "proactive", et destiné à accroître la convergence. Il propose, enfin, de créer un "Mécanisme européen pour les banques". "Il n’y aura pas de redressement économique durable possible si l’on ne nettoie pas les grandes banques en Europe." Pour Guy Verhofstadt, "il faut retrouver ces trois éléments" dans la stratégie élaborée par l’Union. Parce que "ce n’est pas avec le Pacte pour l’euro qu’on va retrouver la croissance". S.Vt.

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