Brussels Airlines : dernier blocage sur le repos des pilotes
Le temps presse pour la compagnie aérienne belge Brussels Airlines qui doit trouver un accord sur son plan d’économies global avant la fin de l’année. L’ultimatum vient de Lufthansa, la maison mère qui détient 45 % des actions de Brussels Airlines et a une option pour en acquérir la totalité. La compagnie allemande a ainsi promis un investissement de 100 millions d’euros dans sa "filiale" belge en cas d’accord entre syndicats et direction. Une belle carotte qui aurait "boosté" les discussions, dont certaines sources estiment qu’elles seraient "dans leur dernière ligne droite" . Pour rappel, la compagnie belge bat de l’aile, avec une perte de 80 millions d’euros en 2011 et une situation qui ne s’est guère améliorée cette année. Le but du plan est donc de retrouver le chemin de la rentabilité dès 2014.
Publié le 04-12-2012 à 04h15
Aviation Le temps presse pour la compagnie aérienne belge Brussels Airlines qui doit trouver un accord sur son plan d’économies global avant la fin de l’année. L’ultimatum vient de Lufthansa, la maison mère qui détient 45 % des actions de Brussels Airlines et a une option pour en acquérir la totalité. La compagnie allemande a ainsi promis un investissement de 100 millions d’euros dans sa "filiale" belge en cas d’accord entre syndicats et direction. Une belle carotte qui aurait "boosté" les discussions, dont certaines sources estiment qu’elles seraient "dans leur dernière ligne droite" . Pour rappel, la compagnie belge bat de l’aile, avec une perte de 80 millions d’euros en 2011 et une situation qui ne s’est guère améliorée cette année. Le but du plan est donc de retrouver le chemin de la rentabilité dès 2014.
D’aucuns évoquent ainsi un accord dans les prochaines heures. " Nous sommes, de fait, en cours de négociations. Des réunions auront lieu ce soir (NdlR, lisez lundi soir) et les discussions qui se déroulent de façon constructive prennent la bonne direction" , indique-t-on du côté de Brussels Airlines, tout en refusant de communiquer une échéance quant à un éventuel accord.
De source syndicale, on estimait qu’un accord était envisageable pour ce mardi. Un accord-cadre aurait même déjà été conclu sur les efforts à fournir par les pilotes en matière de salaires et de flexibilité. Même si, selon nos informations, un denier blocage persistait sur le temps de repos accordé aux pilotes entre deux vols.
La situation était également encore bloquée pour le personnel de cabine, où là aussi les syndicats souhaitent des garanties suffisantes sur les temps de repos. Pour rappel, le plan de restructuration de la première compagnie belge prévoit quelque 110 millions d’euros d’économies. La direction a demandé au personnel une productivité accrue, un gel des barèmes et du travail à temps partiel pour les pilotes. En compensation, aucun licenciement "sec" ne serait à l’ordre du jour. Brussels Airlines va également réduire la voilure sur son réseau européen et étendre son réseau long-courrier, avec un appareil long-courrier supplémentaire par an.
Ce plan est jugé "essentiel" par la direction pour la survie de la compagnie belge. Il y a deux semaines, Bernard Gustin, le patron de Brussels Airlines expliquait ainsi à "La Libre" être conscient qu’il demandait "un effort important à tout le monde" . " Si on réussit le plan, on s’en sortira bien par rapport aux autres compagnies aériennes européennes , poursuivait-il. Mais si on échoue, on entrera dans une dynamique tout à fait différente. Nous n’avons pas trop le choix : pour survivre, il faut restructurer ou alors on réduit totalement la taille de la maison. Mais avec un risque car quand on commence à réduire, on ne sait pas où on s’arrête. "