La Wallonie peut - encore - mieux faire !
Innovation en Wallonie : le douloureux constat, commentait-on déjà il y a un an en référence à un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) remis au gouvernement régional. Après avoir mis la dernière main à ce copieux rapport de plus de 300 pages, l’OCDE le présentait officiellement hier à Liège dans les locaux du Conseil économique et social de la Wallonie. Bénéficiant du concours de plusieurs ministres régionaux, cette présentation a permis de mettre en lumière les forces et faiblesses de nos systèmes d’innovation.
Publié le 09-02-2013 à 04h15
INNOVATION Innovation en Wallonie : le douloureux constat, commentait-on déjà il y a un an en référence à un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) remis au gouvernement régional. Après avoir mis la dernière main à ce copieux rapport de plus de 300 pages, l’OCDE le présentait officiellement hier à Liège dans les locaux du Conseil économique et social de la Wallonie. Bénéficiant du concours de plusieurs ministres régionaux, cette présentation a permis de mettre en lumière les forces et faiblesses de nos systèmes d’innovation.
En préambule de la présentation des résultats, le ministre-Président wallon Rudy Demotte (PS) a insisté sur l’importance d’une telle étude qui s’inscrit selon lui " dans un contexte globalisé où nous devons rechercher des ressources durables de croissance ". " La dynamique d’innovation est capitale pour la Wallonie ", a aussi jugé ce dernier, évoquant brièvement diverses réalisations régionales à cet égard et mettant l’étude de l’OCDE en parallèle avec le plan "Horizon 2022" car, a-t-il dit, " ce qui est certain, c’est qu’il faut amplifier les secteurs porteurs et accélérer le développement de la Wallonie ".
Mais venons-en aux résultats : pour l’OCDE, il existe un potentiel d’innovation au niveau wallon mais il est sous-exploité. Or, selon Joaquim Oliveira Martins, en charge des politiques de développement régional, l’innovation est bel et bien une réponse nécessaire à la crise économique mondiale. Laquelle frappe également la Wallonie qui, comparée à d’autres régions semblables membres de l’OCDE, dispose d’indicateurs tels le PIB par habitant ou le taux de chômage qui ne sont pas vraiment au beau fixe. Ce qui est également pointé du doigt, c’est le caractère déséquilibré de notre économie, avec une prédominance de grandes entreprises et un tissu insuffisant de PME. " En outre , juge Joaquim Oliveira Martins, les entreprises sont parfois découragées par la complexité institutionnelle du pays et de la région ."
Quelques bons points, tout de même, dont le caractère ouvert, international même, de l’économie wallonne ainsi que l’accent qui est mis sur l’innovation technologique.
A cet égard, l’experte indépendante Claire Nauwelaers met en avant " le changement de paradigme " en cours en Wallonie depuis le début des années 2000. Mais pour l’OCDE, il faut encore aller plus loin et ne pas limiter l’innovation aux grandes entreprises ainsi qu’au secteur privé. Et d’insister également sur la nécessité de mettre en place des outils d’évaluation performants de manière à rendre la ou plutôt les politiques d’innovation wallonnes plus efficaces, cohérentes et lisibles.