Photovoltaïque : le dossier bouge
La discussion sur le coût du soutien au photovoltaïque s’est poursuivie ce mercredi au Parlement wallon. Après l’élu Dimitry Fourny (CDH), le député d’opposition Willy Borsus (MR) a interrogé Jean-Marc Nollet (Ecolo), le ministre wallon de l’Energie, à ce sujet. Selon ses calculs et en se basant sur les données de la CWaPE, le coût des certificats verts pourrait s’élever à 11,59 milliards d’euros à l’horizon 2028. Encore plus que les 2 à 3 milliards d’euros évoqués jusqu’à présent. "Pour partie, c’est de la dramatisation", a réagi, devant quelques journalistes, André Antoine (CDH), le ministre wallon du Budget.
Publié le 21-02-2013 à 04h15
wallonie La discussion sur le coût du soutien au photovoltaïque s’est poursuivie ce mercredi au Parlement wallon. Après l’élu Dimitry Fourny (CDH), le député d’opposition Willy Borsus (MR) a interrogé Jean-Marc Nollet (Ecolo), le ministre wallon de l’Energie, à ce sujet. Selon ses calculs et en se basant sur les données de la CWaPE, le coût des certificats verts pourrait s’élever à 11,59 milliards d’euros à l’horizon 2028. Encore plus que les 2 à 3 milliards d’euros évoqués jusqu’à présent. "Pour partie, c’est de la dramatisation", a réagi, devant quelques journalistes, André Antoine (CDH), le ministre wallon du Budget.
Toujours est-il que le gouvernement wallon tente de reprendre la main sur ce dossier qui est parti dans tous les sens depuis samedi. Le ministre-président Rudy Demotte en personne s’est chargé d’informer que les partenaires de l’olivier s’étaient mis d’accord hier matin sur quelques grands principes pour diminuer le soutien à la filière photovoltaïque qui bénéficie d’une subsidiation trop importante. Le délai d’amortissement des panneaux sera allongé, l’aide sera calibrée en fonction des revenus et le taux de rentabilité des installations sera diminué. Un autre objectif est d’arriver à des installations qui couvrent les besoins réels des ménages : "il faut se recentrer sur la consommation plutôt que la production", selon Jean-Marc Nollet.
La question du financement des certificats verts est cependant toujours en suspens. Le gouvernement étudie la possibilité de mettre des certificats en réserve le temps de désengorger le marché. Mais dans les cercles gouvernementaux, on reconnaît que ce mécanisme pose plusieurs difficultés. Qui va acheter les certificats verts gelés ? Le gouvernement wallon n’en a pas les moyens, Elia est coté en Bourse et reste un acteur belge tandis que les gestionnaires du réseau de distribution ont déjà de lourds investissements à réaliser. La réglementation actuelle permet de réduire à tout moment l’aide octroyée au photovoltaïque mais la question se pose surtout pour les certificats verts déjà octroyés. Une rétroactivité est-elle possible ?