Mestrallet : "Pas un signal négatif d’Albert Frère"
le message de Gérard Mestrallet, CEO de GDF Suez, s'est voulu confiant malgré la baisse de 60 % des résultats.
Publié le 01-03-2013 à 04h15 - Mis à jour le 01-03-2013 à 08h17
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Le chiffre est tombé plus d’une demi-heure après le début de la conférence de presse sur les résultats annuels organisée à l’hôtel Georges V à Paris : GDF Suez, maison-mère d’Electrabel, a enregistré en 2012 une chute de 60 % de son résultat net pour tomber à 1,6 milliard d’euros. Cette baisse est due à des dépréciations d’actifs essentiellement en Europe pour 2 milliards d’euros. "C’est la conséquence directe de la détérioration des conditions économiques. Ces mesures sont pour la plupart réversibles. Elles n’ont pas d’impact sur la liquidité du groupe", a expliqué la CFO Isabelle Kocher.
Jeudi, l’action a gagné 0,49 %. Depuis trois ans, elle est en baisse de près de 50 %.
Dans son mot d’introduction, le CEO Gérard Mestrallet avait souligné que les résultats opérationnels étaient "bons". Il a mis l’accent sur les "nouveaux défis" auxquels le groupe a été confronté. Les centrales à gaz ont été fortement touchées par les mauvaises conditions de marché. Mais, il y eut aussi de "très bonnes nouvelles sur les marchés matures" (c’est-à-dire l’Europe) avec notamment la renégociation des contrats d’approvisionnement de gaz et le "développement très positif" du prix du gaz en France. Gérard Mestrallet a aussi voulu envoyer un message de confiance alors qu’une question a été posée sur la sortie en vue du groupe d’Albert Frère du capital de GDF Suez. L’opération (des obligations convertibles en actions GDF Suez émises par GBL) "n’est pas un signal négatif. Albert Frère a d’ailleurs communiqué là-dessus. Il procède à des rotations d’actifs. Comme il l’a fait pour Pernod Ricard ou Arkema. Je remarque qu’il a un engagement de 20 % au-dessus du cours actuel. C’est qu’il croit à une perspective de croissance du cours", a-t-il dit.
Explications sur Doel 3 et Tihange 2
Pour ce qui est de la fermeture de Doel 3 et Tihange 2 en raison de la découverte de fissures, Gérard Mestrallet a confirmé les chiffres déjà donnés : l’impact sur le bénéfice récurrent net est de 30 millions d’euros par mois. Jean-François Cirelli, le numéro deux du groupe, a confirmé qu’Electrabel est en train de faire des tests complémentaires qui devraient se terminer vers fin mars. "Si tout va bien la remise en marche aura lieu au deuxième trimestre 2013 au lieu de février 2013", a-t-il dit.
A propos de l’impact de la perte de clients d’Electrabel en Belgique, Jean-François Cirelli n’a pas voulu donner d’estimation, tout en reconnaissant que celui-ci avait été "fortement négatif". Grâce à une "réaction très forte de l’entreprise" et des prix "parmi les mieux positionnés", le groupe dit avoir "l’ambition de regagner des clients". Gérard Mestrallet a souligné que les années 2013-2014 seraient difficiles et confirmé l’objectif de résultat annuel net récurrent entre 3,1 et 3,5 milliards. Il mise sur un rebond de la performance financière en 2015. Il a assuré "envisager l’avenir avec confiance", défendant son "modèle d’entreprise, profilé pour aller chercher la croissance là où elle se trouve", dans les pays en forte croissance et les énergies renouvelables.
Le dividende proposé reste inchangé à 1,5 euro.