Bloomberg s'excuse pour ses journalistes espions
Le rédacteur en chef de l'agence de presse Bloomberg News a présenté les excuses de l'entreprise après avoir admis que ses journalistes s'étaient servis de données confidentielles de ses clients.
Publié le 13-05-2013 à 17h08
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Le rédacteur en chef de l'agence de presse Bloomberg News a présenté lundi les excuses de l'entreprise après avoir admis que ses journalistes s'étaient servis de données sur l'utilisation par les clients des terminaux boursiers du groupe pour enquêter sur eux. "Parce que nous demandons à d'autres de la transparence, nous devons l'exiger de nous-mêmes également", rappelle Matthew Winkler, rédacteur en chef de Bloomberg News, citant le manuel des bonnes pratiques des journalistes de l'agence.
"Ce sont nos propres mots et ils s'appliquent à nous quand un client de Bloomberg LP" - les terminaux d'informations et données financières qui sont le fonds de commerce de l'agence - "s'est inquiété que des journalistes de Bloomberg News" aient eu accès à certaines informations sur nos clients", a ajouté M. Winkler dans une lettre ouverte postée sur le site internet de l'agence.
Bloomberg combine une agence de presse et la fourniture d'informations financières sur des terminaux boursiers dédiés, qui font concurrence à ceux de Thomson Reuters dans les banques et les salles de marché. "Notre client a raison. Nos journalistes n'auraient pas dû avoir accès à des données considérées comme privées. J'en suis désolé. Cette erreur est inexcusable. Le mois dernier nous avons immédiatement changé nos pratiques pour que nos journalistes n'aient pas accès à plus d'informations que nos clients eux-mêmes", a-t-il poursuivi, assurant que leur "retirer cet accès n'aura pas d'effet sur la récolte d'informations de Bloomberg".
Le groupe avait indiqué vendredi avoir bloqué l'accès de ses journalistes à certaines données sur ses terminaux boursiers, après des plaintes de certains clients qui soupçonnent les reporters d'avoir utilisé ces accès pour espionner l'activité de certains de leurs salariés, et en tirer des tuyaux pour des articles.