L’Italie bien loin de la dolce vita…

Depuis la fin de la semaine dernière, l’Italie est retombée techniquement en récession. Un coup dur pour le gouvernement Renzi qui tarde à trouver les clés de la relance économique. Les banques belges, elles, restent fortement exposées au risque italien.

Valérie Dupont>Correspondante à Rome et Ariane van Caloen
Protesters wave flags and hold banners during a nationwide demonstration against the privatization of the commons and the austerity policies to deal with the economic crisis in Rome, Italy, Saturday, May 17, 2014. Thousands protesters took part at a nationwide demonstration in Rome against the privatization of the commons, against the government?s plans to reform job market and to call for social rights and democracy in Italy and Europe. Photo by Giuseppe Ciccia/Pacific Press/ABACAPRESS.COM Reporters / Abaca
Protesters wave flags and hold banners during a nationwide demonstration against the privatization of the commons and the austerity policies to deal with the economic crisis in Rome, Italy, Saturday, May 17, 2014. Thousands protesters took part at a nationwide demonstration in Rome against the privatization of the commons, against the government?s plans to reform job market and to call for social rights and democracy in Italy and Europe. Photo by Giuseppe Ciccia/Pacific Press/ABACAPRESS.COM Reporters / Abaca ©Reporters / Abaca

C est l’économie, imbécile !" Voilà comment "The Economist" a intitulé ce nouvel épisode de récession italienne. Selon l’hebdomadaire britannique, Matteo Renzi ne se trouverait pas dans cette situation délicate s’il s’était souvenu du célèbre slogan de campagne lancé par Bill Clinton en 1992, comme quoi l’économie doit rester la mère des batailles d’un gouvernement gagnant ! En arrivant au pouvoir en février dernier, le jeune chef du gouvernement italien a commis un pari hasardeux. Selon lui, l’économie allait se rétablir toute seule, sans réforme structurelle, lui permettant ainsi de consacrer sa grande énergie à des choses bien plus importantes comme les réformes institutionnelles. "Le premier ingrédient du problème est que le gouvernement est convaincu que seule la stabilité politique du gouvernement relancera le pays, et que par conséquent, le changement des règles, comme la loi électorale, le Sénat, le rôle des régions, est bien plus important que les politiques économiques et sociales", analyse l’éditorialiste du quotidien "La Stampa", Luca Ricolfi, "le deuxième ingrédient est cette idée tenace en Italie que nos problèmes économiques sont dus à des causes extérieures; l’austérité, l’Europe, l’euro fort; et que donc, notre reprise économique doit aussi arriver de l’étranger, et qu’il suffit d’attendre". Loin de se laisser démoraliser par les mauvais chiffres, Matteo Renzi s’est laissé aller à une métaphore plutôt douteuse sur la reprise économique : "La croissance, c’est comme l’été, ce dernier n’est pas arrivé quand on voulait, il n’est pas aussi beau et chaud qu’on le désirait, mais il arrive toujours, un peu en retard, mais il arrive !" Peu importe si les agences de notations financières soulignent la lenteur évidente des réformes annoncées à grands cris par le gouvernement.

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