L'Arabie saoudite prévoit un déficit budgétaire record en 2016 avec des mesures d'austérité
Les revenus devraient être de 513,8 milliards de riyals (124,8 milliards d'euros), un plus bas depuis 2009, a indiqué le ministère des Finances, précisant que les dépenses publiques devraient s'élever à 840 milliards de riyals (204,1 milliards d'euros).
- Publié le 28-12-2015 à 16h17
L'Arabie saoudite a adopté lundi son budget pour 2016, prévoyant un déficit de 87 milliards de dollars (79,3 milliards d'euros) et annonçant son intention de réduire les subventions sur l'eau, l'électricité et les carburants en raison de l'effondrement des prix du pétrole.
Les revenus devraient être de 513,8 milliards de riyals (124,8 milliards d'euros), un plus bas depuis 2009, a indiqué le ministère des Finances, précisant que les dépenses publiques devraient s'élever à 840 milliards de riyals (204,1 milliards d'euros).
En 2015, l'Arabie saoudite, première économie arabe et premier exportateur mondial de pétrole, a enregistré un déficit budgétaire record de 98 milliards de dollars (89,2 milliards d'euros).
Les prix du pétrole ont perdu plus de 60% de leur valeur depuis l'été 2014. Des analystes estiment que Ryad est en partie responsable de cette baisse des cours en raison de son insistance à défendre ses parts de marché plutôt que les prix.
En présentant le budget pour 2016, le ministère des Finances a précisé que le gouvernement saoudien allait réviser les prix de l'électricité, de l'eau et des produits pétroliers, largement subventionnés dans le royaume, dans le cadre de mesures d'austérité pour faire face à la chute des revenus pétroliers.
Le royaume saoudien entend aussi augmenter les taxes sur les services, imposer de nouvelles taxes et finaliser les "dispositions nécessaires pour l'introduction d'une TVA", en coordination avec les autres monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG), a précisé le ministère.
Le Fonds monétaire international (FMI) a demandé avec insistance ces dernières années aux pétromonarchies du Golfe de réduire les subventions et d'oeuvrer à une diversification de leurs économies.