Les incontournables du Salon édition 2016
Du 14 au 24 janvier, l'automobile et la moto tiennent salon à Brussels Expo. C'est l'occasion pour chacun de trouver son bonheur, aux meilleures conditions. Mais il n'est pas interdit non plus de rêver, c'est aussi à cela que sert un Salon de l'automobile. Les cinq incontournables en détails.
Publié le 14-01-2016 à 14h16 - Mis à jour le 14-01-2016 à 14h43
:focal(465x240:475x230)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/DIP4XZ5UMNFIZLTSJKBV7VOF2A.jpg)
Ouverture. Après les journées presse et professionnels, c’est aujourd’hui jeudi que s’ouvre pour de bon le Salon de l’automobile de Bruxelles, et ce jusqu’au dimanche 24 janvier. Parmi les dizaines de marques présentes et les centaines de modèles exposés, chacun devrait trouver volant à ses mains et pédales à ses pieds, l’expérience du modèle réel étant irremplaçable à l’heure de la virtualité de la réalité.
Besoins Dans les contextes économiques et environnementaux actuels, un véhicule doit se choisir non seulement selon ses moyens, mais aussi selon ses besoins réels. Si tel avait été le cas auparavant, la part des moteurs diesel à Bruxelles ne serait pas ce qu’elle est.
Rêve. S’il n’a pas le glamour de Genève, le Salon de Bruxelles n’empêche pas de voyager ni de rêver. Tout le Palais 1 est consacré aux marques de grand luxe, mais la sportivité, l’élégance et le plaisir de conduire sont partout. Sur quatre mais aussi sur deux roues. Petite sélection de coups de cœur.
L'imagination japonaise

Le Salon de l’automobile de Bruxelles a, en général, fort belle allure. Mais certains stands se distinguent, comme celui de Volvo, qui encadre ses modèles de structures en bois blanc, très design venu du froid, ou Suzuki et ses désormais célèbres conditions Saloon, avec les cow-girls qui accompagnent.
Brutalement largué par Ford au plus fort de la crise automobile, en 2008, le constructeur japonais Mazda renaît de ses cendres. Au lieu de baisser les bras, les ingénieurs et les designers ont retroussé leurs manches pour montrer désormais une gamme complète, aux lignes souples et attrayantes, avec des finitions et des performances concurrentielles.
Mais les moyens ne sont pas encore ceux des constructeurs haut de gamme avec leurs grandes marges. Alors Mazda fait travailler son imagination, qui se reflète dans le stand situé à l’extrémité du Palais 6.
Sur une superficie augmentée, mais pas énorme tout de même, ont été déterminées trois zones reliées entre elles mais bien distinctes : un espace jeune et ses graffitis pour présenter les crossovers, un espace plus classique pour les berlines et, enfin, à l’arrière, l’espace sportif où le nouveau roadster MX-5 passe sous un tunnel évoquant celui de l’ancien hôtel Loews, sur le circuit de Monaco.
En en sortant, l’on voit le soleil et la mer bleus. L’an dernier, la croissance de Mazda a été de 32 % en Belgique.
Nostalgie, nostalgie...

La nostalgie dans l’air du temps n’a décidément pas de limite. Outre la vague rétromoderniste - vous reprendrez bien un Mini, une Coccinelle ou un Fiat 500 ? -, elle suscite un engouement pour la voiture ancienne. Alors il y a les anciennes de chez anciennes, des origines au milieu des années soixante mais, objets de spéculation, elles sont devenues hors de prix.
Quand on n’a pas les sous mais que l’on a envie de s’offrir un peu de plaisir automobile à l’ancienne, avec ces mécaniques simples réparables à la maison, il y a maintenant les "youngtimers". Comme leurs prestigieux ancêtres, ces voitures nées à partir des années septante suscitent clubs, rencontres, rallyes de régularité.
Et une exposition au Palais 2 de Brussels Expo, patronnée par notre confrère le "Moniteur automobile". On y trouve un peu tous les styles, des petits coupés Opel Kadett à la grande Rolls. Et notamment les versions originales des Mini et autres Fiat Nuova 500.
Initiée en 1975 par la Volkswagen Golf, la mode des GTi n’a fait que s’étendre, chez Citroën avec la Visa, chez Suzuki avec la Swift, chez Peugeot avec la 309 mais, ici, sans la 205, le sacré numéro. Cette petite expo ne fait pas l’impasse sur Ferrari, Porsche ni Lexus, mais n’oublie pas non plus l’Audi Quattro première génération ou la Mercedes-Benz SL troisième du nom. La palme de l’originalité ? Le pick-up Skoda Felicia, immanquableen jaune canariii, à droite en entrant au Palais 2.
Les premières

Les grandes premières ne se bousculent pas au Salon de Bruxelles, qui est une vitrine plus commerciale que technologique. Même s’il ne s’agit que d’un facelift, le restylage de la Mercedes-Benz SL ne passe dès lors pas inaperçu. La SL est le roadster de la marque étoilée, dont la longue lignée commence en 1954 avec 300 SL aux portes "papillon", taillée pour la compétition, puis les 300 SL et 190 SL Roadster. Elle fut suivie par l’élégante "Pagode" dû au dessin avisé du Français Paul Bracq, puis s’alourdit quelque peu dans les années septante et quatre-vingts pour séduire le marché américain. Il faut attendre 2012 et la présente sixième génération pour retrouver le caractère originel de la machine.
Ce restylage vaut à la SL un nouveau regard dû à des phares adaptatifs à diodes électroluminescentes, tandis que les motorisations, à la puissance augmentée, bénéficient d’une boîte 9G-Tronic à neuf rapports et cinq modes de conduite : où cela va-t-il s’arrêter ? Au Palais 7 du Heysel, la SL retouchée est présentée en version AMG, dont la puissance tourne autour des 600 chevaux.
Dans la maison d’en face, du côté de Munich, l’on fourbit aussi ses armes. Basée sur la Série 2, anciennement Série 1 Coupé, la nouvelle M2 de BMW est montrée en avant-première à Bruxelles, avant Genève. Après Detroit lundi, c’est donc bien une première européenne, pour le plaisir des yeux. Avant celui de la conduite car la macchina est équipée d’un nouveau moteur 6 cylindres en ligne qui lui assure des performances hors du commun : 375 ch et un couple de 465 Nm la font cavaler de 0 à 100 km/h en 4,3 secondes. A peine le temps d’admirer sa ligne musculeuse que la M2 est déjà à l’autre bout du stade de foot. Ça c’est du sport !
La vogue en SUV

La vogue du SUV (Sport Utility Vehicle) ne tarit pas. C’est ce qui a permis, dans un premier temps, le redressement du groupe Jaguar Land Rover après son rachat par le groupe indien Tata. Avec ses lignes originales qui ont su séduire un public féminin, le Range Rover Evoque n’est pas étranger à ce retour en force. Et le voilà en version décapotable.
Même si son coffre est plus réduit - juste ce qu’il faut pour un sac de golf -, l’Evoque Convertible offre une belle habitabilité et, surtout, un style à nouveau unique. L’exemplaire présenté à Bruxelles, Palais 6 du Heysel, est un modèle de présérie. Les commandes peuvent déjà être passées et, hier, des clients l’ayant acheté sur catalogue se sont empressés de venir le voir en vrai. Ils n’ont pas été déçus.
D’accord, le SUV est un must pour tous les constructeurs, mais de là à ce qu’un artisan de la limousine à l’anglaise comme Bentley s’y lance, il y avait un pas. Franchi dans un premier temps avec le concept EXP 9 F présenté au Salon de Genève 2012 et qui a marqué les esprits par son design peu élégant. Trois ans plus tard, les designers de Crewe ont rectifié le tir et le Bentayga, présenté à Francfort en septembre, a fière allure, comme celui du Palais 1.
Equipé du moteur W12 du groupe Volkswagen dont la marque anglaise fait partie, le Bentayga repose sur la plateforme MLB commune au nouvel Audi Q7 et aux futurs Porsche Cayenne et VW Touareg. Il devait initialement être fabriqué à Bratislava, en Slovaquie, comme les autres modèles basés sur la même plateforme, mais le gouvernement britannique a fait pression pour que le Bentayga reste à Crewe, où Bentley construit une nouvelle usine à 800 millions de livres sterling. Range Evoque Convertible ou Bentley Bentayga ne dépareront pas au bucolique festival d’opéra de Glyndebourne.
Les deux roues

Délogés du Palais 1 par les marques automobiles de luxe, motocyclettes et scooters roulent désormais des mécaniques aux Palais 3 et 8. Après trois ans de décrue, le secteur du deux-roues est redevenu positif, avec une croissance de 3,4 % en 2015. Fait nouveau, ce n’est plus le scooter mais la moto de motard qui assure ce redressement, avec 6 % d’immatriculations en plus qu’en 2014. BMW mène le bal, avec ses trails R1200GS et R1200GS Adventure, tandis que Yamaha cartonne dans le segment route avec ses MT-07/-09.
Sur base de la première, Shinya Kimura, "customisateur" japonais basé en Californie, a créé cette Faster Son qui fait forte impression avec l’aluminium martelé. L’engin est inspiré des motos de sport classiques des années 1950 qui, comme le style "café racer", cède à la nostalgie ambiante. Triumph, Harley-Davidson et Ducati avec la Scrambler, se sont fait une spécialité de la chose.
Chez Yamaha, cela a donné naissance à la lignée XSR 700 et 900, "une technologie moderne avec un habillage et une expérience rétro-hip", comme dit Mark Op de Beeck, directeur des ventes et du marketing.