Monizze n’en finit pas de secouer les rois des titres-repas en Belgique

La société séduit aussi ses clients en proposant les éco-chèques électroniques.

Patrick Van Campenhout
Monizze n’en finit pas de secouer les rois des titres-repas en Belgique

La société belge Monizze, rachetée en 2015 par le groupe français Up, n’en finit pas de tailler des croupières aux acteurs traditionnels du marché des titres-repas. Un an après l’entrée en vigueur de la version électronique de ce moyen de paiement fiscalement avantageux, la jeune entreprise compte désormais 25 salariés, et son fondateur Jean-Louis Van Houwe, a cédé la place à Frédéric Poyer. Le nouveau CEO de Monizze a tout pour être satisfait de cet anniversaire puisqu’en un an, Monizze a vu son volume d’émission de cartes de paiement grimper de 60 % alors que ses prévisions ciblaient une hausse de 40 % d’une année sur l’autre. Dans le même temps, la modification de la valeur nominale maximale des chèques repas de 7 à 8 euros a aussi impacté positivement les résultats de Monizze dont le chiffre d’affaires a progressé de 84 % sur un an.

200 000 utilisateurs actifs

"Monizze qui est une FinTech 100 % digitale, compte quelque 200 000 cartes utilisées réparties sur 13 500 clients, soit environ 10 % du marché belge", explique Frédéric Poyer. Et, si la loi a imposé aux entreprises du secteur le passage aux titres repas électroniques, ce n’est pas le cas pour les éco-chèques, une variante de ce produit particulier, ce qui fait que les émetteurs traditionnels proposent toujours ce type de chèques en version papier pour les clients qui n’ont pas fait le saut vers le "tout électronique". Cette incohérence n’est pas un problème pour Monizze qui en tirerait même avantage. "Nous avons contacté nos clients pour leur proposer de passer ici aussi aux éco-chèques électroniques, sur la même carte de paiement." Et force est de constater que le produit plaît puisque Monizze assure que 23 % de ses clients ont déjà signé pour ce service, soit quelque 3 000 contrats nouveaux… piqués à la concurrence. Le challenger qui s’est profilé sur notre marché en proposant des offres bien moins coûteuses que celles de l’ancien duopole, continue donc d’aiguillonner la concurrence.

Présence française

Même si, pour ne pas changer, les directives viennent toutes dans ce secteur, de sociétés faîtières françaises.

Pratiquement, les multicartes permettent de payer soit de produits alimentaires, soit les produits éligibles au système des éco-chèques. "Ceci a été rendu possible par la bonne collaboration avec le secteur de la distribution", explique encore Frédéric Poyer.

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