Kikk Festival, sixième édition !
Près de 15 000 personnes sont passées au Kikk Festival de Namur. Durant trois jours, la capitale wallonne a réuni le top de l'innovation, du design et du numérique en Europe. Les réseaux sociaux ont débordé de formules dithyrambiques. Rencontres.
Publié le 07-11-2016 à 16h08 - Mis à jour le 07-11-2016 à 16h12
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Près de 15 000 personnes sont passées au Kikk Festival de Namur. Durant trois jours, la capitale wallonne a réuni le top de l'innovation, du design et du numérique en Europe. Les réseaux sociaux ont débordé de formules dithyrambiques. Rencontres. Ces 3, 4 et 5 novembre, Namur n’était plus vraiment la capitale de la Wallonie. Des milliers de personnes, venues d’une cinquantaine de pays dans le monde - des USA à l’Indonésie en passant par l’Estonie - s’étaient donné rendez-vous place d’Armes et ses alentours pour la sixième édition du Kikk Festival, incontournable pour tout qui est intéressé par l’innovation, le design et le numérique.
Etant entendu que ces trois thématiques étaient présentées comme interdépendantes. Le bilan de ces trois journées jalonnées de conférences, d’ateliers ou encore de présentations techniques est des plus positifs, en tout cas à l’aune des réseaux sociaux qui ont frétillé sans discontinuer du début à la fin du Kikk. Les messages sur Twitter, Facebook ou encore Instagram n’étaient pas loin d’être dithyrambiques.
Un grand cru 2016
Pour Gilles Bazelaire, directeur de l’événement, "c’est de loin la plus belle édition depuis le début". ‘Namur is the New Berlin’, dira même Adrien Noterdaem, un des participants, tant le programme proposé était alléchant. Des noms comme Stefan Sagmeister, Thomas Thwaites, Pauline Van Dongen, Adrien M&Claire B, ne sonnent peut-être pas aux oreilles de bon nombre de Belges mais au niveau international ils ont une réputation à en faire pâlir plus d’un. Le public présent, lui, ne s’y est pas trompé. Le festival était sold out bien avant l’heure.
"C’est normal, dira Tomas, un Allemand qui vient au Kikk presque chaque année. Je viens ici depuis le début et je suis encore surpris. Il y a toujours des talks complètement déroutants. Il y a au Kikk quelque chose d’omniprésent : l’ouverture d’esprit. On sent que tout le festival en est imprégné. On n’est pas obligé d’être d’accord avec tout mais à chaque fois que je repars d’ici, je me rends compte que ma vision des choses a évolué. Ca n’a pas de prix. J’espère que cela ne changera jamais."
A côté de ces noms réputés à l’international, ce Kikk a aussi été l’occasion de ramener quelques perles au pays pour une nouveauté : les Kikk. Techs. Les conférenciers de cette très technique partie du Kikk étaient pour la majeure partie de développeurs belges, rapatriés, en partie des USA, pour l’occasion. Ils ont pu présenter leur travail dans de grandes entreprises comme Google, Facebook, Instagram, Fitbit, Stripe ou Heroku. Pour une première, un succès inattendu était au rendez-vous.
2017, en plus grand
"L’année prochaine, on verra beaucoup plus grand", assurent déjà les organisateurs. L’on pourrait croire que ce Kikk n’était destiné qu’à une élite intéressée par le code, l’innovation, l’art contemportain - fort présent dans cet événement - mais l’on se tromperait. Le Kikk est un événement urbain complètement tourné vers la ville de Namur. Le Théâtre de Namur et la place d’Armes étaient ouverts à tous. A côté des nombreuses conférences - en anglais et en français -, un énorme Kikk. market de 800 mètres carrés a accueilli plus de 5 000 personnes par jour pour leur faire découvrir de nombreuses innovations belges et internationales. Cela allait de l’imprimante 3D qui fabrique des objets en chocolat, en passant par le petit robot Cubetto sans oublier la jardinière d’intérieur Calla, imaginée par une start-up liégeoise. Visiteurs venus d’ailleurs mais aussi de Namur et de toute la Belgique s’en sont donné à cœur joie.
Autre nouveauté, et non la moindre : le Little. Kikk. Les organisateurs qui déjà organisaient, par le passé, différentes animations pour les enfants, ont mis en place cette année un mini-festival dont l’objectif est d’introduire les jeunes aux nouvelles technologies et à l’art. Peinture interactive, jeu de construction évolutif, expérience digitale immersive permettant d’enregistrer des sons avant de les faire chanter à l’aide de formes géométriques, danse et même construction leur propre circuit de voitures entre réalité et virtualité étaient au programme. S’il devenait itinérant, ce mini-festival serait peut-être un maillon important de l’initiation des jeunes à ces thématiques…