Caterpillar : la direction et les syndicats des employés ont conclu un préaccord

Isabelle Lemaire
Caterpillar : la direction et les syndicats des employés ont conclu un préaccord
©belga

Comme pour leurs homologues ouvriers, c'est au terme d'un week-end marathon de négociations que les syndicats des employés de Caterpillar Gosselies ont conclu un préaccord social avec la direction. "Cette proposition répond à certaines demandes spécifiques aux employés et aux cadres, et ce tout en garantissant l'équilibre entre toutes les catégories de personnel", écrit la direction locale dans un communiqué envoyé lundi matin.

Le contenu de ce préaccord reste secret, le temps qu'il soit présenté au personnel mercredi, lors d'assemblées générales. Les deux parties ont toutefois annoncé que les employés bénéficieront, comme les ouvriers, d'une prime d'incitation à la reprise de la production sur le site, qui se monte à 2800 euros nets. Leur indemnité de départ, qui s'ajoute au préavis légal, sera identique à celle négociée pour les ouvriers. Elle sera de 2250 euros bruts par année d'ancienneté pour les employées ayant moins de quinze ans d'entreprise et de 2500 euros bruts pour les plus de 15 ans d'ancienneté.

"La tension et la pression sur nos épaules étaient là mais tout s'est passé dans le respect mutuel, la maturité ; chacun étant conscient des enjeux", commente lundi Martine Cornet, déléguée principale CNE. "Ces négociations ont été très longues et compliquées. Il y a eu beaucoup de suspensions de séances à cause des divergences de vues avec la direction. Mais le climat a été plus que correct, malgré la position de fermeté des syndicats", indique Eric Jakubowski, délégué Setca.

Une fois le personnel employé informé de cette proposition, les syndicats organiseront un vote à bulletin secret en début de semaine prochaine. Les ouvriers votent ce lundi et mardi matin le préaccord négocié pour eux. Les résultats sont attendus mardi en milieu de journée. Aussi bien les syndicats que la direction veulent une majorité de "oui" et ce pour plusieurs raisons. Thierry Hansen, le directeur de Caterpillar Gosselies a fait savoir vendredi qu'en cas de rejet du préaccord, il n'y aurait pas d'autres négociations et que la charge du financement de l'enveloppe sociale serait entièrement laissée à Caterpillar Belgium. Autant dire que le personnel ne recevrait que des miettes en terme d'indemnités de départ. Et si des actes de violence survenaient de nouveau sur le site (comme l'incendie volontaire de deux engins de chantier en février), la maison-mère rompera immédiatement son contrat avec Gosselies. C'est un des points du préaccord conclu lundi dernier. Les représentants des ouvriers se veulent optimistes quant à l'issue du vote mais ne se risquent à aucun pronostic.

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