ALX Systems, start-up liégeoise, lève 1 million d'euros pour rendre les drones autonomes
Publié le 23-05-2018 à 20h12 - Mis à jour le 24-05-2018 à 07h40
On l’écrivait ici même, mercredi matin, en faisant écho à une étude réalisée par Agoria (fédération belge des entreprises technologiques) et le consultant PwC : le secteur des drones commerciaux a le vent en poupe et les entreprises belges ont une belle carte à jouer. Parmi elles, ALX Systems est en passe de devenir un acteur important grâce à une innovation qui, assure son fondateur et CEO, Geoffrey Mormal, va permettre de “transformer chaque vol de drone en mission entièrement automatisée et autonome”.
Contacté hier soir à Madrid, où il participe au Digital Enterprise Show, le patron de cette start-up liégeoise nous a confirmé qu’il avait bouclé une levée de fonds pour 1 million d’euros. Ce tour de table, important pour une start-up wallonne qui n’a pas encore deux ans, a été rendu possible par CMI Defence, mais aussi par le fonds wallon du numérique (W.IN.G.), des membres du réseau Be Angels et quelques investisseurs privés. “Au-delà des finances, chacun offre une expertise spécifique pour aller plus loin, plus vite”, se réjouit Geoffrey Mormal.
ALX Systems a développé deux produits : un système logiciel d’exploitation sécurisé pour drones (ALX Operating System) et une solution de reconnaissance d’objets assez unique sur le marché (ALX Vision). La société dispose aussi de sa propre manufacture pour la construction de ses propres drones. La start-up a notamment développé un drone “blindé” capable d’intercepter – de façon tout à fait automatisée et autonome ! – des drones “ennemis” s’approchant de trop près de sites sensibles (comme des centrales nucléaires). “Actuellement, nous sommes les seuls à pouvoir faire ça grâce à la qualité de nos algorithmes d’intelligence artificielle”, nous avait déjà confié M.Dormal lors du dernier CES de Las Vegas.
L’ambition d’ALX Systems est de devenir leader dans “l’autonomisation” de drones pour la réalisation de missions en environnements complexes. Parmi ses clients, dont les noms ne sont pas communiqués, on trouve surtout des sociétés actives dans le secteur de la défense, de la sécurité ou encore de l’inspection d’infrastructures pour l’industrie pétrolière.
L’apport de capitaux frais devrait permettre à la société d’accélérer son développement commercial tout en poursuivant le perfectionnement de ses logiciels.