Vésale Pharma, la société namuroise qui s’implante (fermement) aux États-Unis
Publié le 21-09-2018 à 09h57 - Mis à jour le 21-09-2018 à 20h35
:focal(1794.5x904.5:1804.5x894.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/MRYQUA5XKBAFNH3XJH35UM4DTA.jpg)
Basée à Éghezée, en province de Namur, Vésale Pharma a signé un important contrat avec des investisseurs américains, ce jeudi, dans le cadre de la mission de l’Awex au Texas. Vésale Pharma et ses partenaires américains ont créé Progoes, une joint-venture dont la société namuroise détiendra 26 % du capital. Cette co-entreprise commercialisera les probiotiques (des micro-organismes censés conférer un avantage en matière de santé) de Vésale Pharma sur le marché américain.
Un marché évalué à 60 milliards
En parallèle, la société namuroise a signé un accord de distribution exclusif avec la nouvelle joint-venture. D’une durée de dix ans, cet accord permettra donc au futur centre de production de Vésale Pharma basé à Hannut de fournir le marché US.
Vésale Pharma est titulaire de six brevets, dont une technologie de micro-encapsulation des souches probiotiques. Ses partenaires américains estiment que le marché US des probiotiques représente un potentiel allant jusqu’à 60 milliards de dollars par an. Leur co-entreprise attaquera de front ce marché via l’e-commerce, les grandes pharmacies mais aussi le business to business.
Mais pourquoi avoir choisi Vésale comme partenaire pour s’attaquer au marché US ? David Morgan, l’un des managers américains de la nouvelle joint-venture, insiste sur la qualité des produits développés par Vésale. "Beaucoup de choses aujourd’hui vendues sur le marché américain ne sont pas dignes de confiance", confie-t-il.
De son côté, Jehan Liénart, le CEO de Vésale, estime que sa situation d’actionnaire minoritaire de Progoes n’est pas un problème. "Avec 26 % du capital, nous conservons une minorité de blocage, déclare-t-il. Nous pourrons toujours nous opposer à une montée au capital hostile qui nous diluerait."
Par ailleurs, les exportations wallonnes se sont élevées à 11,1 milliards d’euros au cours du 1er trimestre 2018, ce qui représente une progression de 6 % par rapport à la même période de 2017.