À bientôt 20 ans, ce jeune codeur est à la tête d'une start-up qui pratique l'IA
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Publié le 01-02-2019 à 19h22 - Mis à jour le 03-02-2019 à 14h42
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La Belgique se met doucement en mouvement sur le terrain de l'intelligence artificielle (IA). Des entreprises montrent déjà la voie à suivre. A l'image de Faqbot.
L’équipe de Mathis André tente de faire avancer des chantiers complexes. Sans aller trop vite, trop loin. C’est l’histoire étonnante d’un jeune homme de 16 ans qui a préféré apprendre à coder que passer du temps sur les bancs de l’école. Ouvert à l’informatique, formé aux codes du moment, il fait partie de ces nouveaux informaticiens qui lancent un projet sur base d’une idée, puis font progresser leurs outils en utilisant des morceaux de code pêchés çà et là sur des plateformes spécialisées. Son idée ? Fournir à des entreprises un service de réponse aux questions de clients sur le mode conversationnel. Là où une simple "foire aux questions" (FAQ) ne suffit pas et énerve les clients qui finissent par abandonner la lutte avec les formulaires standards, l’application robotique de la petite société de Mathis André crée une véritable relation, le langage naturel mettant les utilisateurs en confiance et calmant leurs ardeurs combatives.
Mais est-on là face à un bricolage à coup de bouts de code ? Non, Mathis, qui aura 20 ans cet été, a pris à ses côtés Denny Wong, cofondateur de l’entreprise. Leur boulot, c’est du sérieux : Faqbot compte déjà une cinquantaine de clients solides, comme Decathlon, Besix, Ricoh, Acerta, Lampiris ou Europ Assistance.
Les développeurs de Faqbot sont en train d’améliorer, grâce à l’intelligence artificielle, les capacités de reconnaissance du langage naturel. Un développement en propre ? "Oui", explique Mathis André. "Auparavant, nous utilisions les outils de Google, mais nous avons développé nos propres logiciels. Et on le fait dans plusieurs langues. français, néerlandais et anglais pour le moment, avec l’objectif d’ajouter l’allemand, l’espagnol et l’italien rapidement. C’est pour cela que nous avons reçu une aide régionale de 330 000 euros, sous forme d’avance récupérable. Nos "data scientists" travaillent sur ces améliorations avec des outils maison destinés à entraîner nos systèmes", déclare en substance Mathis André. Et pour la suite ? Des outils prédictifs ? "C’est dans les cartons, mais c’est un autre développement que nous devrons envisager avec nos clients."
La start-up, qui emploie aujourd’hui une dizaine de personnes (avec les stagiaires), n’est pas encore rentable. Elle vise rapidement un objectif de 100 clients. Elle compte en son sein des investisseurs chevronnés (dont Jean Zurstrassen, Lorenz Bogaert, Harold Mechelynck, W.IN.G,…), qui aident la jeune entreprise à faire les bons choix. "On fait tout pour que ça tourne. C’est ce qui fait avancer la machine. Du côté de nos clients, on n’a pas de soucis. Mais, ici aussi, on les suit de près en anticipant leurs demandes pour les sécuriser. Enfin, nous avons développé une force de vente qui commence à produire ses effets. Je suis confiant !"