Le commerce en ligne met en évidence un fléau bien précis

On l’a vu récemment, le gaspillage et la destruction de biens en bon état y sont monnaie courante dans ce secteur. Dans la mode, bien souvent, les vêtements renvoyés sont brûlés, pour limiter les coûts de reconditionnement ou de remballage. Le fléau étant lié à la possibilité qu’ont les clients de renvoyer la marchandise si elle ne convient pas, ou n’est pas à leur taille.

En Belgique, le site Bivolino utilise une parade ingénieuse pour limiter les retours. L’entreprise qui fabrique des chemises sur mesure, a fait développer un système breveté de mesurage en ligne, basé sur quelques questions. Si la chemise envoyée ne convient pas, le client peut la conserver mais en recevra une à sa taille après correction des mesures. Et lors de l’achat suivant, la ou les chemises achetées sont réputées lui convenir. Pas de gaspillage, mais seulement un risque pour le vendeur au terme de la première transaction.

Évidemment, tous les produits ne se prêtent pas à une telle approche. Et, au final, le transporteur y perd des plumes. Il est obligé de transporter des paquets… dans des boîtes. Selon le site spécialisé dans la logistique Aircargonews, la société de courrier UPS a commencé à tester un programme baptisé Loop (la boucle) utilisant des emballages réutilisables et surtout, susceptibles d’être renvoyés à l’entreprise une fois le contenu déballé. UPS s’est associé à TerraCycle pour développer ce programme.

Les boîtes sont elles-mêmes fabriquées en matériaux recyclés comme des plastiques alimentaires ou industriels. Une fois récupérées par UPS lors des passages des livreurs, les boîtes sont nettoyées avant d’être réutilisées. Une excellente démarche qui sera sans doute "ré" utilisée par la concurrence puisqu’il y a là une manière d’anticiper de futures réglementations. En 2017, UPS a transporté plus de 5 milliards de colis et documents.