Melexis sanctionnée en Bourse ? Oui, mais !
Le fabricant de puces pour le secteur auto reste très prudent sur le futur.
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Publié le 06-02-2019 à 12h25 - Mis à jour le 06-02-2019 à 18h15
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Le fabricant de puces pour le secteur auto reste très prudent sur le futur.L’action Melexis a une fois de plus été lourdement sanctionnée en Bourse de Bruxelles après la publication de ses résultats pour l’année écoulée, mais surtout suite aux commentaires très prudents de ses dirigeants. Dès l’ouverture, l’action perdait jusqu'à 15%, juste en dessous de 50 euros, pour se reprendre lentement par la suite.
En octobre dernier, déjà, le groupe avait expliqué manquer de visibilité pour les mois à venir en raison de la possibilité d’une révision à la baisse des stocks par ses clients. Entendez : le secteur automobile qui se fournit en modules numériques chez Melexis (chaque automobile qui sort des chaînes de montage en contient 11 en moyenne). La CEO de l’entreprise, Françoise Chombar, a réitéré ce mercredi cette prévision, liée aux tensions sur les fabricants automobiles en raison de la guerre commerciale amorcée par les États-Unis à l’encontre des producteurs européens.
Pour le trimestre en cours, l’entreprise table dès lors sur des ventes comprises entre 112 et 118 millions d’euros, sur une marge brute de 41 %, et sur un résultat opérationnel de 13 % environ, soit le milieu de la fourchette indiquée précédemment.
Une catastrophe ? Non, l’entreprise est une des perles de la Bourse de Bruxelles. La direction proposera aux actionnaires lors de l’assemblée générale de compléter le dividende intérimaire de 1,30 euro payé en octobre passé, par un dividende final de 0,90 euro, soit 2,20 euros brut au total (1,54 euro, net de précompte mobilier). Soit un rendement de 2,85 % sur base des derniers cours. Voilà pour expliquer la remontée des cours après la secousse initiale ce mercredi.
Et puis, même si le dernier trimestre 208 a été marqué par une baisse de 3 % des ventes et 10 % de l’EBITDA, les résultats pour l’ensemble de l’année restent plus que satisfaisants. Au final, la croissance des ventes reste à 11 %, à 569,4 millions d’euros, et le bénéfice net s’est établi à 115,45 millions d’euros, en hausse de 4 %. Le bénéfice net par action est de 2,86 euros. L’action se traite donc après la correction de ce jour, à 18 fois les bénéfices, ce qui, dans ce secteur, est relativement faible.