Broadcom veut s’offrir Symantec
Le géant américain serait prêt à débourser 16 milliards de dollars, mais l’administration Trump veille.
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Publié le 03-07-2019 à 16h44 - Mis à jour le 03-07-2019 à 16h52
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Selon l’agence de presse américaine Bloomberg, Broadcom a entamé les discussions avec Symantec en vue d’une offre d’achat.
Le géant singapourien des semi-conducteurs serait prêt à mettre sur la table 16 milliards de dollars sur base d’un prix d’acquisition de 26 dollars par action Symantec. Mais apparemment, les responsables du spécialiste de la cybersécurité souhaiteraient une offre plus généreuse à 28 dollars l’action.
On est ici dans une perspective de rapprochement audacieuse : il y a un an, l’administration Trump avait en effet bloqué une autre tentative de prise de contrôle du groupe singapourien qui visait le groupe américain Qualcomm, un spécialiste des semi-conducteurs dans le secteur des télécommunications.
La Chine derrière Broadcom
À l’époque, l’opération énorme estimée à 117 milliards de dollars, avait été stoppée brutalement pour des raisons stratégiques, Broadcom. En réalité, Broadcom est jugée trop proche de la Chine où elle réalise le plus gros de son chiffre d’affaires. Et elle est active notamment dans le développement des réseaux mobiles 5G.
Au moment de son offensive pour acquérir Qualcomm, Broadcom a bien transféré son siège à San Jose, en Californie, non loin de Mountain View où est localisée sa nouvelle proie potentielle. Mais il y a gros à parier que l’administration Trump va étudier de près les circonstances de cette offre.
Reste que le marché a suivi l’affaire de près et que quelques minutes après l’ouverture de Wall Street, l’action Symantec a bondi de 14 % à près de 25 dollars. Le titre Broadcom, traité sur le Nasdaq, a pour sa part reculé de près de 4 % à 284 dollars.