La chaîne de magasins Apple Switch en difficulté
Le revendeur Apple officiel a déposé une demande de réorganisation judiciaire en raison de soucis de liquidités et de pertes récurrentes. La chaîne de magasins Switch, spécialisée dans la distribution des produits Apple, a de gros soucis. De l’aveu même de son CEO, Thierry Janssen, à nos confrères du site MacGeneration (spécialisé dans l’univers Apple), l’entreprise a déposé, il y a quelques jours, une demande de procédure de réorganisation judiciaire. Comprenez : à court de liquidités, l’entreprise doit présenter au juge un projet cohérent de redémarrage pour bénéficier d’une protection temporaire contre ses créanciers.
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Publié le 29-07-2019 à 17h20 - Mis à jour le 29-07-2019 à 17h21
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Le revendeur Apple officiel a déposé une demande de réorganisation judiciaire en raison de soucis de liquidités et de pertes récurrentes.La chaîne de magasins Switch, spécialisée dans la distribution des produits Apple, a de gros soucis. De l’aveu même de son CEO, Thierry Janssen, à nos confrères du site MacGeneration (spécialisé dans l’univers Apple), l’entreprise a déposé, il y a quelques jours, une demande de procédure de réorganisation judiciaire. Comprenez : à court de liquidités, l’entreprise doit présenter au juge un projet cohérent de redémarrage pour bénéficier d’une protection temporaire contre ses créanciers. En clair, tout en poursuivant son fonctionnement normal, Switch doit convaincre les banques et ses fournisseurs, sous la couverture de la justice, ou déposer le bilan. Selon MacGeneration, l’entreprise aurait informé son personnel de cette démarche de sauvetage.
300 employés sous pression
On peut imaginer que la justice aura à cœur de soutenir la poursuite des activités de la chaîne qui compte 28 magasins en Belgique et emploie quelque 300 personnes. Thierry Janssen a confirmé à nos confrères batailler depuis deux ans avec un groupe en perte, mais avoir opté pour une procédure de réorganisation en ayant "rempli ses obligations tant vis-à-vis de ses partenaires financiers que de ses fournisseurs".
Un environnement concurrentiel
La situation est complexe. Le CEO de Switch travaille depuis plus de deux ans maintenant à mener à bien l’intégration des différentes branches de l’entreprise, issues de rachats à répétition. Or on le sait, les intégrations d’entreprises sont des opérations complexes qui ne réussissent pas toujours. En l’occurrence, Rik Vrancken, ex-CEO de Switch, avait fait preuve de beaucoup d’audace, en 2016, en rachetant son concurrent direct, Easy-M, qui venait lui-même de reprendre les activités d’un autre détaillant officiel Apple, Abelsys, après la prise de contrôle en 2013 de la chaîne Mac Line. Mais après avoir savouré le plaisir d’avoir fait doubler son entreprise de taille et de l’avoir amenée à devenir la plus grande chaîne de ce type en Belgique, il a fallu revoir les comptes. Fin 2017, Switch s’est en effet retrouvée avec une dette globale de 31 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires de 78 millions. Et au lieu d’un bénéfice de près d’un million d’euros en 2016, l’entreprise a accusé une perte nette d’un demi-million, liée à la fois à la charge de la dette et à l’opérationnel pur. Les résultats 2018 n’ont pas encore été publiés.
Apple, le partenaire impitoyable
Dans le secteur, on retient avant tout de ce dérapage, qui affecte potentiellement près de 300 personnes, que ni Easy-M ni Switch n’ont fait le ménage après leurs acquisitions respectives. Par excès d’optimisme ? Fin 2017, Switch avait déjà connu un premier accrochage financier avec Apple, son principal fournisseur, et de premiers soucis de paiements. Quelques mois plus tard, Rik Vrancken nous assurait ne pas être en difficulté… Il avait toutefois, entre-temps, passé la main au CEO actuel, auparavant chargé de l’intégration des différentes chaînes.