Bezonia lève 1,5 million d'euros pour rendre les bâtiments plus intelligents
- Publié le 30-07-2019 à 13h21
- Mis à jour le 30-07-2019 à 15h50
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La start-up de La Hulpe a développé une interface qui permet de gérer tous les dispositifs connectés d'un bâtiment professionnel. Elle vient de boucler une deuxième levée de fonds pour 1,5 million d'euros.
Les bâtiments intelligents et durables (smart and sustainable buildings) ont la cote. Le marché est en pleine expansion. Plus personne n'imagine se lancer dans un projet immobilier professionnel sans y intégrer toute une série d'appareillages électroniques et de domotique. Cela va du système de vidéosurveillance à la gestion intelligente de l'éclairage et du chauffage, en passant par des installations audiovisuelles et autres objets connectés.
Le plus souvent, tous ces systèmes sont fournis et intégrés par différents équipementiers. Résultat: on se retrouve avec une mosaïque de dispositifs qui ne parlent pas le même langage informatique et qui sont, par conséquent, difficilement interopérables. Dans le jargon des experts, on parle de "silos technologiques".
Pour passer outre cet obstacle, la start-up Bezonia, basée à La Hulpe, a développé une plateforme logicielle qui, comme nous l'avait expliqué Jean-Michel Verhulst (co-fondateur et CEO) lors d'une session du One Hour Challenge va “traduire et normaliser” le dialogue entre les différents systèmes intelligents d’un bâtiment.
Sa solution va, d'une certaine façon, servir d'interface centrale et de plateforme de contrôle unique à tous les dispositifs connectés. Configurée dans le cloud, cette solution présente plusieurs atouts: elle est indépendante de toute marque (ou protocole); elle est évolutive (au sens où elle s'adapte au fil du temps); elle est flexible; et elle est donc totalement interopérable.
Alimenter la croissance et préparer l'internationalisation
Imaginée par deux frères, Emmanuel et Michaël Van De Poel (seul le deuxième est encore opérationnel au sein de la société), la plateforme Bezonia vient de boucler une deuxième levée de fonds pour un montant de 1,5 millions d'euros.
Bezonia avait déjà procédé à une levée de 1 million d'euros (répartie entre décembre 2017 et avril 2018). "Cette nouvelle levée de fonds, nous a expliqué, ce mercredi, Jean-Michel Verhulst, va nous permettre d'alimenter notre croissance et de préparer, à un horizon de 24 mois, notre expansion à l'international".
Parmi les nouveaux investisseurs, on trouve notamment Sambrinvest (à concurrence de 300.000 euros), un family office et un fonds d'investissement belge (qui, à ce stade, préfèrent tous deux rester anonymes).
Si l'année 2018 a dégagé un résultat financier assez anecdotique (moins de 100.000 euros de revenus), l'exercice en cours marque d'ores et déjà une forte accélération de l'activité grâce à un repositionnement stratégique à la fois sur le marché des entreprises (B2B) et, au-delà de l'intégration de la solution Bezonia, sur les services de consultance.
"Nous prévoyons de dépasser la barre des 700.000 euros de revenus à la fin de cette année. En termes d'effectif, on devrait passer de 10 à 15 collaborateurs d'ici un an", indique Jean-Michel Verhulst.
Bezonia a également modifié son business model puisque d'une vente one shot de licences, la start-up est passée à un modèle SaaS (software as a service) où le prix varie en fonction du niveau d'intelligence du système déployé.
La solution Bezonia a déjà été installée dans plusieurs entreprises en Belgique. Plusieurs hôtels ont ainsi fait appel à la start-up brabançonne. C'est le cas du Novotel de Wavre, de l'Ibis du Châtelain à Bruxelles ou encore du nouvel hôtel et centre de séminaires Van Der Valke à Nivelles. Bezonia est aussi présent au Cercle de Lorraine, au Château du Lace à Genval. On notera aussi que le parc Pairi Daiza, dans le cadre de son tout nouveau "Resort" (hôtel), est client de Bezonia.