L’"effet Greta Thunberg" secoue l’aérien

L’"effet Greta Thunberg" secoue l’aérien
©AFP

Le mouvement est parti de Suède l’année dernière. En quelques mois, il a pris une ampleur inattendue. La honte de prendre l’avion (flygskam en suédois) est désormais crainte par tous les patrons de l’aérien, même si certains, comme Michael O’Leary, le boss de Ryanair, n’y voient qu’"une mode suivie par quelques militants écologistes en Suède, Belgique ou aux Pays-Bas".

On est pourtant très loin de l’épiphénomène si l’on en croit une étude de la banque suisse UBS. Selon cette enquête, ce refus de prendre l’avion par considération écologique va affecter la croissance du secteur aérien en Europe et aux États-Unis. À l’avenir, le nombre de passagers sur les vols européens ne devrait plus croître que de 1,5 % maximum, contre 3 % cette année et 6,6 % encore en 2018. Une pacotille dans un secteur habitué à doubler son nombre de voyageurs au niveau mondial tous les quinze ans. Pour le constructeur Airbus, cette flygskam va représenter un manque à gagner annuel de 2,8 milliards d’euros, selon UBS.

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