Entre projets et abandons, un avenir incertain pour le nucléaire
LIBRE ECO WEEK-END | Ces dernières semaines, plusieurs informations contradictoires au sujet de l’avenir de l’industrie nucléaire se sont entrechoquées. Ainsi, on a appris que la France, le champion européen de l’atome, avait décidé d’arrêter la recherche sur son projet de réacteur nucléaire de quatrième génération. Selon Le Monde, Astrid, le projet de réacteur à neutrons rapides, est en train d’être abandonné. (...)
Publié le 25-10-2019 à 00h06 - Mis à jour le 29-01-2020 à 11h56
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LIBRE ECO WEEK-END | Ces dernières semaines, plusieurs informations contradictoires au sujet de l’avenir de l’industrie nucléaire se sont entrechoquées.
Ainsi, on a appris que la France, le champion européen de l’atome, avait décidé d’arrêter la recherche sur son projet de réacteur nucléaire de quatrième génération. Selon Le Monde , Astrid, le projet de réacteur à neutrons rapides, est en train d’être abandonné.
Parallèlement à cela, les déboires de l’EPR (European Pressurised Reactor), le réacteur français de troisième génération, se sont poursuivis. Ainsi, EDF a annoncé, début octobre, que la facture du chantier de l’EPR à Flamanville allait encore s’alourdir de 1,5 milliard, pour atteindre la bagatelle de 12,4 milliards d’euros ! Quant à l’EPR de Hinkley Point, il subira un nouveau surcoût compris entre 1,9 et 2,9 milliards de livres sterling. Voilà pour le négatif.
Recadrage d’EDF
Côté positif pour la filière nucléaire, le grand patron d’EDF, Jean-Bernard Lévy, a dévoilé un projet de construction de six nouveaux EPR en France, suscitant le scepticisme de certains observateurs, ainsi qu’un recadrage de la ministre française de la Transition écologique. En outre, toujours côté positif, la deuxième unité de la centrale chinoise de Taishan est entrée en exploitation commerciale début septembre, devenant le deuxième EPR du monde en exploitation.
En Belgique, la sortie médiatique du nouveau président d’Engie Electrabel a relancé le débat sur la sortie du nucléaire au-delà de 2025. En effet, tout juste après sa nomination, Johnny Thijs a plaidé en faveur de la prolongation de 20 ans de trois réacteurs belges.
Face à toutes ces nouvelles, nous nous sommes interrogés sur l’avenir de la filière nucléaire. Au-delà de l’aspect idéologique, en nous focalisant sur la viabilité économique de cette industrie. Avec un gros focus sur la France, le deuxième marché mondial du nucléaire.
