Quand le crowdfunding teste les crackers… au grillon
LIBRE ECO WEEK-END | Les acteurs | Gabrielle Wittock, jeune psychologue, lance la marque bio Yuma en faisant appel au crowdfunding.
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Publié le 01-03-2020 à 10h00 - Mis à jour le 01-03-2020 à 10h06
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LIBRE ECO WEEK-END | Les acteurs
Gabrielle Wittock, jeune psychologue, lance la marque bio Yuma en faisant appel au crowdfunding.
Le projet s’appelle Yuma, du nom d’une tribu d’Amérique latine qui se nourrit d’insectes. Il vise à vendre des crackers à base des farines de grillon et fera l’objet d’un crowdfunding sur la plateforme Ulule à partir du 2 mars prochain. Ce projet est porté par Gabrielle Wittock, une psychologue de formation de 25 ans, qui s’intéresse depuis longtemps aux petites bêtes. Elle a fait son mémoire sur les freins psychologiques des consommateurs occidentaux face aux insectes. "Le premier objectif est de lever 8 000 euros et de valider le produit. L’objectif rêvé est de récolter 24 000 euros", commente la jeune entrepreneuse.
Faisant le constat que d’ici 2050, l’humanité aura besoin de deux fois plus de ressources naturelles pour être nourrie, Gabrielle Wittock présente la "marque bio" Yuma comme "une alternative alimentaire plus que prometteuse pour nourrir l’homme de demain". Et le communiqué de presse de souligner que, par rapport à la viande, " pour obtenir la même quantité de protéines, le grillon va utiliser 2000 fois moins d’eau, émettre 60 fois moins de gaz à effet de serre et consommer 25 fois moins de nourriture. "
Produit artisanal
Dans un premier temps, une gamme de trois crackers produits artisanalement sera commercialisée à Bruxelles, pour être vendus dans un deuxième temps dans toute la Belgique, soit en vrac, soit dans des sachets compostables en magasin.
Pour le packaging, Gabrielle Wittock a travaillé avec une agence de design. Prix de vente annoncé : entre 3 et 4 euros pour 90 à 100 grammes. Normal d’avoir un prix plus élevé que de la viande de bœuf ? "C’est un produit artisanal. Avec des produits 100 % locaux. La farine de grillon coûte très cher, 50 euros le kilo", explique Gabrielle Wittock.
En plus de "tout l’aspect durable", elle insiste sur les vertus alimentaires du grillon, qui offre "un mix très concentré en protéines, vitamines, minéraux et fibres ayant des vertus antifatigue, antistress et antioxydantes".